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1722 - Un incendie à Beuvange sous Saint Michel

Publié le par Persin Michel

Un acte du 16 mars 1724, nous apprend que le sieur François Elminger d'une famille importante de Thionville, possède une métairie à Beuvange sous Michel qu'il loue à bail à Jean Adam, laboureur, habitant à Metzange.

Or ledit Jean Adam n'a pas payer les canons et limels qu'il doit au sieur Elminger sur cette métairie et cela pour les années 1722 et 1723. 

Pour sa défense, le sieur Jean Adam explique que la métairie a brûlé en partie au mois d'octobre 1722 et principalement la grande où était entreposé les grains destinés à payer au sieur Elminger lesdits canons et limels. 
Jean Adam explique aussi qu'il a entrepris de remettre en état la métairie à sa charge et n'a donc pu payer en 1723, n'ayant pas assez d'argent.

Les deux protagonistes ont donc engagé un procès. Toutefois, lassés par la lenteur de la procédure et incertain de l'issue de ce procès, ils passent un accord devant le notaire Augustin de Thionville le 16 mars 1724 dans lequel ils font chacun un pas l'un vers l'autre.


Le sieur Elminger va laisser tous les droits qu'il devait toucher sur sa métairie de Beuvange pour les années 1722 et 1723 et de plus il va payer à Jean Adam son fermier la somme de 400 livres tournois, 100 livres dans le courant du mois d'avril 1725 et les 300 livres restantes au mois de juillet de la même année. Cette somme devant couvrir les frais engagés par Jean Adam pour remettre la métairie en état.


Jean Adam s'engage de son coté à enlever sa plainte en dommages et intérêts pour l'incendie.


Cette transaction annule le procès en cours à la satisfaction de chacun.


Le témoin de cette affaire est Nicolas Bonnaventure, bourgeois de Thionville, qui signe l'acte avec les protagonistes

Canon ou/et limel = redevances en grains ou en argent dues sur la métairie c'est à dire le loyer du bail.

A cette époque les procès sont nombreux et la justice est soit très lente ou au contraire expéditive, personne n'est certain de gagner son procès ce qui engage souvent les adversaires à transiger par un accord passé devant notaire.

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M
déjà à cette époque la justice était lente, ça n'a pas beaucoup évolué...
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E
je suis déjà intéressée par le livre que vous êtes en train d'écrire, Veymerange et Elange étant les villages d'enfance de ma grand mère maternelle et famille. je suis déjà impatiente de la lire. En tout cas merci de me faire découvrir l'histoire des endroits d'où sont originaires mes ancêtres. bon we
P
Bonjour,<br /> <br /> Les amendes champêtres se traitaient une fois l'an devant toute la communauté réunie et se payaient alors soit en argent ou en réparations matérielles.<br /> <br /> La justice relevant de la prévosté, donc de méfaits graves comme le vol ou le meurtre était en générale assez rapide et la peine mise à exécution dans les quelques jours qui suivaient le procès. Comme aujourd'hui, mieux valait être connu et riche que pauvre et sans relation.<br /> <br /> Concernant la guerre de 1870:<br /> Je ne connais pas cette histoire de canon en bois à Manom. La ville de Thionville connue un siège assez rapide et 2 jours de canonnade qui dévastèrent le centre ville avant la reddition. Les prussiens bombardaient la ville depuis Guentrange, Illange, Veymerange et Bétange, c'est à dire du coté opposé à Manom.<br /> <br /> En ce moment j'écris l'histoire de Veymerange et d'Elange, cela devrait me prendre environ 2 années. Quand je traiterais de cette guerre de 1870 je penserai à regarder de plus prés cette information.<br /> <br /> Merci et bon WE