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Coup de pied
Monsieur le lieutenant général civil et criminel au bailliage et siège royal de Thionville
Supplie humblement, André Blondin, maître boulanger, bourgeois de cette ville, disant que le jou d’hier, treizième du présent mois, François Vesque, aussi boulanger de cette ville, étant entré dans la maison du suppliant, André Blondin, et y ayant trouvé trois ou quatre des amis et confrères dudit Blondin, il se serait d’abord joint à eux et bu avec eux trois ou quatre verres de vin. Il voulait continuer de boire, mais André Blondin s’étant aperçu qu’il avait déjà bu auparavant et qu’il pouvait dans la suite troubler la joie, il lui aurait donc refusé de lui faire donner du vin avec d’autant plus de raison qu’il en demandait avec des termes daigneux [1] et blessant l’honnêteté.
Sur ce refus, sortant de la chambre, il aurait menacé André Blondin en lui disant :
« Tu me le payeras ! »
Puis, sans provocation de la part dudit Blondin et ayant aperçu sa femme qui avait allumé une chandelle pour l’éclairer et lui ouvrir la porte de la maison pour le faire sortir, il se serait retourné sur le seuil et lui aurait allongé un grand coup de pied dans le ventre qui lui aurait fait pousser un grand cri et lui aurait donné de la fièvre la nuit et l’aurait mis en danger, d’autant qu’elle était enceinte de cinq ou six mois. Voilà ce qui oblige André Blondin à se pourvoir devant la justice.
Sur cet incident, monsieur le lieutenant général fait adjonction au procureur du roi de faire examiner l’épouse d‘André Blondin par le chirurgien juré de la ville et de la faire panser et médicamenter.
Fait le 14 janvier 170
Signé : Hue de Saint-Rémy
Le procureur du roi, fait suivre la requête pour servir ce que de raison.
Fait à Thionville le même jour
Signé: Bock
Vu la présente requête et l’action du procureur du roi, nous ordonnons qu’il sera incessamment par nous informé du cas, circonstances et dépendances à l’effet de quoi seront, les témoins qu’André Blondin voudra faire entendre assignés par devant nous ce jour 14 janvier 1703, en notre hôtel, à trois heures de relevé [2] pour déposer sur les faits amenant la plainte et j’ai promis à André Blondin de faire visiter, panser et médicamenter sa femme par le sieur Metzinger, chirurgien juré de cette ville qui en dressera son rapport.
Fait le 14 janvier 1703
Hue de Saint Rémy
Rapport du chirurgien juré :
Rapporté par moi, maître chirurgien juré royal pour la ville et ressort du bailliage de Thionville qu’en exécution du commandement de monsieur le lieutenant général civil et criminel du 14 janvier 1703, je me suis transporté en la maison d’André Blondin, maître boulanger de la ville pour voir et visiter la dame Fanchon Falliné [1], sa femme. Laquelle j’ai trouvé gisante au lit disant être enceinte d’environ six à sept mois [2]et sentir des douleurs à la partie moyenne de la région épigastrique et aux reins pour avoir reçu du jour d’hier à ce qu’elle dit, un coup de pied dans le bas ventre sans cependant aucune marque de contusion ou plaie. Après l’avoir touchée et visitée, lui ai trouvé le pouls un peu agité et contre le mouvement naturel causé par quelques épouvantes. Elle a dit avoir encore senti remuer son enfant le jour d’hier et depuis plus rien. Voilà sa déclaration en ma présence et en celle de sa sage femme ordinaire, dame Anne marie. Je lui ai prescrit le repos et le régime convenable. Certifié être vrai en foi de quoi j’ai signé le présent rapport pour servir et valoir à la dite dame Falliné ce que de raison.
Fait à Thionville le 14 janvier 1703
Signé : Metzinger
Comment souvent du fait d’un jugement rendu par d’autres instances, nous ne savons pas quelles suites seront données à cette affaire.
Mariage :
Toutefois, lors de mes recherches sur la chapelle des lépreux à Saint-François [3], je suis tombé sur un contrat de mariage où l’on retrouve une partie des protagonistes du fait divers en question. Contrat de mariage dont la teneur suit:
« Le 21 avril 1714, sont présents en personnes, d’une part, le sieur Pierre Blondin, maître boulanger de Thionville, assisté du sieur André Blondin, aussi maître boulanger de la ville, son père, est là aussi, Pierre Braillon leur bon ami, bourgeois de Thionville. D’autre part, Marie Anne Françoise Herman, jeune fille du défunt André Herman, son père qui exerçait le métier de Boulanger en cette ville et d’Eve Kées, sa mère, à présent femme au sieur François Vesque, aussi boulanger et bourgeois de la ville, qui l’assiste avec maître Richard Dupont, prêtre primissaire [4] de la paroisse de Thionville et le sieur Hubert Huberty, marchand de la ville.
Les clauses du contrat se résument en plusieurs points :
- Qu’ils se marient au sein de leur mère l’église, apostolique et romaine, le plus tôt possible.
- Que dès leur mariage, ils mettront tous leurs biens en commun.
- Le futur époux a constitué une dot de 500 livres tournois à prendre sur les biens de la succession qu’il a hérité au décès de sa mère, Françoise Falinette.
- Le père du futur époux, André Blondin, versera sous huitaine après les noces une somme de 300 livres tournois.[5]
[1] Ou Fallinette ou encore Falignet suivant l’humeur du scripteur
[2] Le mari André Blondin annonce lui entre cinq et six mois.
[3] L’histoire de cette chapelle devrait être éditée pour Pâques 2017
[4] De « primisarius » chargé de dire la première messe du jour.
[5] Repoussé au mois de juin prochain
- François Vesques et Eve Kées, sa deuxième femme, promettent de constituer pour dot en avancement d’héritage à ladite future épouse, Marie Anne Herman, une somme de 500 livres tournois payable le lendemain des noces.
De plus pour l’habiller convenablement, ils lui verseront 100 livres, ils lui donneront aussi des meubles, de fins draps et de fines nappes, une douzaine d’assiettes, trois plats, un pot pinte et chopines en étain fin et la batterie de cuisine, auquels ils ajouteront un bois de lit avec matelas et couverture.
Le présent contrat de mariage passé à Thionville le 21 avril 1714 et signé de tous sauf Eve Kées qui ne sait pas écrire.
Comme on peut le voir nous retrouvons là les principaux protagonistes du fait divers, je veux citer :
- André Blondin et son épouse Françoise Falinette qui avait reçu le coup de pied au bas ventre.
- François Vesque le donneur de coup de pied.
C’est à dire qu’onze ans après les faits, le fils d’André Blondin, Pierre [1], se marie avec Marie Françoise Herman qui est la fille d’Eve Kées, veuve d’André Herman, à ce jour remariée avec François Vesque, le donneur de coup de pied à la mère du futur époux.
On peut remarquer aussi que Pierre Blondin était déjà né lors de cette affaire de coup de pied et que ce n’est pas lui qui était en gestation.
La punition pour ce coup de pied n’a pas dû être trop sévère et la rancune peu tenace. A leur décharge, les intérêts à s’allier entre familles du même corps de métier [2] étaient alors très importants et l’on pouvait bien passer, sur une soirée trop arrosée.
Enterrement :
Pour en revenir à la chapelle des lépreux de Saint-François, on trouve le décès d’André Blondin, maître boulanger à Thionville, le 26 avril 1728, et son inhumation dans la chapelle de Saint-François.
Pourquoi une inhumation dans cette chapelle ?
Simplement en vertu du fait que la famille Herman a été à une époque propriétaire de cette chapelle. (A voir en détail dans l’ouvrage à venir sur cette chapelle)
NB :
- Etienne Hue de Saint-Rémy, lieutenant général civil et criminel, au bailliage de Thionville époux d’Agnès Bock.
- Jean Mathias Bock, procureur du roi au bailliage De Thionville, subdélégué de l’intendant de Metz, seigneur foncier de Volkrange, célibataire.
André Blondin est en 1703, le maître de la confrérie des boulangers de la ville de Thionville, à ce titre, il fera partie du regroupement de l’ensemble des corps de métiers de la ville pour demander à Jean Larminat, conseiller du roi, receveur des amendes et espèces du bailliage, d’aller à Paris plaider leurs causes. (Nous verrons cela dans un article à venir)
Histoire de Thionville et des villages alentours
Numéro ISSN: 2492-2870 Histoire de la ville de Thionville et des villages alentours à partir de documents d'archives
Nous allons donc voir ci-après, un acte daté du 21 octobre 1658 [1], concernant principalement le village de Cattenom. L’acte commence par nommer l’autorité qui le fait rédiger (C’est un acte de la prévôté)
« Le comte de Médavy et de Grancey, maréchal de France, général des armées du roi, conseiller en tous ses conseils, gouverneur de Thionville et pays en dépendant, prévôt et juge royal desdits lieux.[2]
Il a été démontré par le procureur du roi qu’il se commet de grands abus dans quelques villages de cette prévôté et gouvernement et spécialement en celui de « Cathenom » par les poursuites et vexations que l’on suscite à divers particuliers sous le prétexte de prétendus crimes de sortilèges. Il se trouve des personnes, en particulier le nommé Mathieu Welter qui n’ayant pas la qualité pour punir les crimes publiques, ni aucun intérêt particulier, se rendent accusateurs et parties et se font informer sur des faits de sortilèges vagues et en général sans les désigner et les spécifier comme ils devraient l’être pour ceux qui en leur personne, leurs enfants et domestiques ou même en leurs bestiaux ont souffert de préjudices ou dommages par maléfices ou sortilèges. L’ordre et la justice voudraient que les faits sur lesquels on statut soient particulièrement circonstanciés, or il arrive souvent que sur de telles informations de maléfices ou de sortilèges, les accusés soient faits prisonniers, tourmentés par tortures et autres voies odieuses, leurs biens saisis et dissipés. Quand enfin ils sont relâchés, ils n’ont aucune réparation de leur honneur ou de restitution de leurs biens, de sorte que sans être trouvés coupables, ils encourent leur ruine totale.
Je requiers donc que défenses soient faites aux officiers et gens de justice des seigneuries, hauts justiciers, de prendre avis pour juger des procès dont la connaissance leur appartient, chez d’autres juges ou avocat (Souvent des villes et villages toujours luxembourgeois) que ceux qui demeurent dans les terres de l’obéissance du roi.
[1] Pour rappel nous sommes 15 années après la prise de Thionville par les français, et une année avant le traité des Pyrénées du 7 novembre 1659 qui a entérine l’appartenance de la ville à la France.
[2] Il avait participé aux deux sièges de la ville 1639 et 1643. Il remplaça le gouverneur précédent, monsieur de Marolles. Il sera gouverneur de Thionville durant 25 ans et décédera à Thionville le 20 novembre 1680 âgé de 78 ans. Il avait acheté cette charge 100.000 livres tournois et en pris possession le 23 mai 1656.
Pour remédier à de pareils désordres je fais très expresses inhibitions et défenses à toutes personnes qui n’ont pas la qualité de procureur d’office ou autre qualité semblable de poursuivre la vindicte publique, de prendre parties contre qui que se soit sous prétexte de sortilèges s’ils n’ont pas d’intérêts particuliers dans les faits dont ils se plaignent.
Idem pour les officiers et juges des seigneuries hauts justiciers, défense est faite d’informer aucun faits s’ils ne sont pas précisément circonstanciés, en lieu, en temps, avec le nom et le surnom de ceux que l’on prétend avoir pris.
Passant outre ces défenses, l’on encoure pour la première fois une amende de 100 livres tournois avec tous les dépends et intérêts. Pour la seconde fois la punition sera exemplaire.
J’ordonne que la présente ordonnance sera envoyée dans chacune des justices de la prévôté, lue et publiée en présence des gens de justice et enregistrée pour être appliquée.
A Thionville le 21 octobre 1658.
Au bas cet acte figure une note de la main du sergent royal, précisant que le 4 novembre 1658, il avait fait connaître l’ordonnance à Luttange, Marange, Talange, Koenigsmacker Cattenom et Hayange ayant fait assembler les seigneurs de ces lieux et tous les officiers et justices à la réserve de Fontoy et la « Scholterye de Walmestroff » à ce qu’ils n’en n’ignorent rien. Fait en l’année 1658 et 1659. Le sergent royal signe : H. Louis
(Toutes seigneuries excentrées de Thionville appartenant au roi et proches d’autres pouvoirs)
Cet acte dénonce donc des pratiques assez courantes à l’époque, mais au final de toutes les époques, même si les manières ont changé, qui consistaient à accuser une personne de maléfices et sortilèges, crimes bien difficiles à établir et à prouver. La personne se voyait internée, parfois torturée, mais toujours dépouillée de ses biens qu’elle ne retrouvait jamais. Elle devenait alors paria dans sa commune ou partait tenter sa chance ailleurs, dans tous les cas, sa vie basculait dans la misère. Ces pratiques étaient encore largement en usage dans les seigneuries hautaines autour de Thionville dont la justice dépendait du seigneur local et de ses gens de justice. Autant les affaires criminelles ne dépendaient plus de ses seigneurs particuliers mais de la prévôté puis du bailliage et enfin du parlement de Metz, autant toutes les affaires civiles étaient encore aux mains de ses seigneurs locaux et quand ils avaient de mauvaises intentions, ils pouvaient faire beaucoup de mal.
En ce sens cette ordonnance prend acte de ses abus et tente d’y remédier mais elle est aussi une façon, pour la prévôté, de reprendre la main sur ses seigneuries hautaines et de minimiser leur pouvoirs qui d’ailleurs ne tarderont pas à devenir symboliques et honorifiques, au profit de l’intendant et de son subdélégué.
C’est un sergent royal (H. Louis) qui est chargé de porter cette ordonnance à la connaissance des seigneuries citées. Il le fera entre le 21 octobre et le 4 novembre où il certifie que toutes les seigneuries ont été averties. Nous verrons plus avant quelques informations sur les sergents royaux.
Précisions sur le sieur de Grancey : (Tiré de l’Histoire de Thionvillle de G.F. Teissier)
Il avait assisté aux deux sièges de Thionville puis acheté pour 100.000 livres la charge de gouverneur du roi à Thionville et tous les domaines du roi dans les environs. Cette charge devait lui rapporter tous les ans 700.000 livres tournois. Bien entendu, avec cet argent, il devait payer la garnison de la ville et entretenir les fortifications. Nous savons qu’il payait à minima.
Sa réputation à Thionville n’était guère brillante. Au siège désastreux de 1639, il était avec Feuquières puis la bataille perdue, il se fixa à Metz. Les rapports militaires de cette bataille disent :
« …Qu’après s’être vu abandonné de tout le monde sur le champ de bataille,. Il tua même quelques fuyards de sa main pour obliger les autres à tenir tête et ne se retira qu’après avoir fait tout ce que de braves gens peuvent faire pour rallier des troupes… »
Toutefois, le sieur de Grancey, fut embastillé quelques mois et le journal de Beauchez[1] connu des historiens dit qu’il aurait été un des premiers à prendre la fuite en criant : « Sauve qui peut ! ».
Il fut toutefois rappelé au siège de 1643 où il commanda un corps de cavalerie agissant sur la rive droite de la Moselle pour empêcher que la ville ne reçoive du secours. Mais là encore, il ne put empêcher qu’un secours de deux mille hommes entre dans la ville et le duc d’Enghien l’écarta, il n’assista pas à la reddition, malade et honteux, ce qui ne l’empêcha nullement d’en acheter la charge de gouverneur en 1655.
Pendant sa gouvernance à Thionville, il eut comme commandant de place Claude Gyrault de la Roche qui décèdera en 1671, le 18 novembre.(Fut seigneur de Bétange)
Louis XIV vint à Thionville à l’automne 1657 et délivra à la ville un certificat de confirmation des privilèges dont jouissait la ville sous les Ducs de Luxembourg. Dans ce même document, Louis XIV réduisait le pouvoir du gouverneur de la ville en attribuant au bailliage de Metz, les appels des sentences échevinales de Thionville et celles des hautes justices, toutes attributions qu’avaient alors le sieur de Grancey, celui-ci fit appel mais en vain de cette décision. Enfin en 1661, un bailliage fut créé à Thionville qui fut entièrement dans les mains de seigneurs étrangers à Thionville, certains s’y fixèrent définitivement et y firent souche.
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Les sergents royaux:
Vous trouverez ci-dessous un exemple de billet pour un sergent royal de Thionville concernant une autre affaire :
[1] Journal d’un bourgeois de Metz, Jean Beauchez.
« Il est ordonné au premier sergent de la prévôté royale de Thionville, d’assigner Maugat Nicolas, maire au village de Talange, à comparaître demain 10 heurs du matin au greffe royal dudit Thionville pour répondre à la demande du sieur Louis Degerchat, cornet au régiment de Hombourg à peine en cas de défaut d’être promptement contraint par exécution de ses biens. Fait à Thionville le 25 septembre 1659.
Le sergent note de sa main sur le même billet :
L’an 1659, le 26 septembre. Sur la suite donnée copie à Mangin Nicolas, maire de « Tallange » en parlant à sa personne en son domicile, assignée à comparaître ce jourd’hui, 10 heure du matin au greffe royal de Thionville à ce qu’il n’en ignore par moi, sergent royal soussigné fait à Talange, l’an et jour… J. Martin
Ce billet illustre bien les problèmes liés à ces actes du 17 et 18ème siècle concernant les noms propres non encore fixés.
On peut voir aussi la rapidité d’exécution de cette convocation, du jour au lendemain.
La charge de sergent royal s’achetait, comme on le voit dans l’exemple ci-dessous :
"Le 18 juin 1749, Dominique Colette, sergent royal au bailliage de Thionville vend à Bernard Simonet qui est praticien [1] au bailliage, l’office de sergent royal du défunt Nicolas Haudry dont il s’est rendu adjudicataire le 14 juin.
La vente se fait pour la somme de 225 livres tournois, payée le jour même au vendeur en espèces sonnantes, sans y inclure les frais liés à la vente,
Dominique Colette, le vendeur s’engage à fournir à l’acheteur Bernard Simonet toutes les nécessaires : provisions, quittances, marques, désignations et accréditations.
L’acheteur s’engage lui même à faire diligence pour obtenir les lettres utiles à son installation dans son office audit bailliage de Thionville."
[1] Le métier de praticien est un terme général qui désigne souvent une personne ayant quelques connaissances juridiques exerçant comme clerc mais n’ayant pas de charge officielle.
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Dans ce cas particulier, le sergent royal Dominique Colette s’est rendu adjudicataire le 14 juin 1749, de l’office du sergent royal Nicolas Haudry décédé, et l’a revendu le 18 juin au praticien Bernard Simonet
Extrait d'un acte de vente pour un office de sergent royal à Thionville ADM Notaire Robert 3E7772/7805
On notera, dans un acte du 3 mai 1783 qui liste les notables de la ville de Thionville qu’il est précisé que ne doivent pas être considéré comme notables : Les artisans et manouvriers et aussi les ministres trop inférieurs de la justice que sont les huissiers et les sergents !
Sources: Prévôté de Thionville ADM B4558 (1645 à 1658) et ADM Notaire Robert 3E7772/7805