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terville 18eme siecle

1747-1777 - Les « Plaids annaux » de Thionville-Elange ou les assemblées villageoises au 18ème siècle

Publié le par Persin Michel

1747-1777 - Les « Plaids annaux » de Thionville-Elange ou les assemblées villageoises au 18ème siècle
1747-1777 - Les « Plaids annaux » de Thionville-Elange ou les assemblées villageoises au 18ème siècle
1747-1777 - Les « Plaids annaux » de Thionville-Elange ou les assemblées villageoises au 18ème siècle
1747-1777 - Les « Plaids annaux » de Thionville-Elange ou les assemblées villageoises au 18ème siècle
1747-1777 - Les « Plaids annaux » de Thionville-Elange ou les assemblées villageoises au 18ème siècle
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1747-1777 - Les « Plaids annaux » de Thionville-Elange ou les assemblées villageoises au 18ème siècle
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1747-1777 - Les « Plaids annaux » de Thionville-Elange ou les assemblées villageoises au 18ème siècle
1747-1777 - Les « Plaids annaux » de Thionville-Elange ou les assemblées villageoises au 18ème siècle
1747-1777 - Les « Plaids annaux » de Thionville-Elange ou les assemblées villageoises au 18ème siècle

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17 Février 1751 - Mémoire sur la fortification de Thionville (Fin) et autres chroniques

Publié le par Persin Michel

Quelques éléments sur la construction des fours à pain :
La construction des fours à pain doit se faire si possible non loin d’une source d’eau ou d’un puits car l’eau sert à la fabrication du pain mais aussi pour parer aux incendies dans le cas où les fours ne sont pas voûtés ce qui est souvent le cas et particulièrement à Thionville.
Le massif des fours est généralement un cube en maçonnerie qui doit être construit solidement et élevés de 3 pieds de hauteur. C’est sur ces massifs que sera l’âtre du four et que sera construit la voûte, ils doivent donc avoir un espace suffisant d’environ 16 à 17 pieds au carré.
La voûte du four sera formée d’un assemblage de briques unies les unes aux autres par de la terre glaise ou du mortier. On lui donnera ordinairement une hauteur à son point le plus haut de 20 à 22 pouces.
Les cheminées sont composées du tuyau, de la hotte et des appuis. Le tuyau devra avoir une ouverture de 1 pied et environ 6 pieds de hauteur.
Le travail est le lieu couvert et enclos dans lequel les boulangers pétrissent et travaillent le pain. Cet espace doit être assez spacieux pour un travail aisé, dans les places fortes stables comme Metz, Longwy et Strasbourg le lieu de travail est voûté et donc à l ‘abri du feu.
Un fois le pain cuit il faut le mettre dans un magasin qui doit être au moins de la surface du « travail » soit 24 pieds sur 16 et même plus si l’on peut.

 

Un four à munitions [1]construit dans ces proportions pourra cuire 300 rations de pain à chaque fournée. Il est d’usage de faire 5 fournées par jour ce qui fait 1500 rations que l’on peut porter à 2400 rations en faisant 8 fournées par jour avec une brigade de boulangers en plus.

 

NB: On observera qu'en 1765 à Thionville, l'on a utilisé un seul four pour toute la garnison qui était alors de 6 bataillons et 4 escadrons, en ne faisant que 6 à 7 fournées par jour. Il est vrai qu'alors les régiments n'étaient pas au complet.

[1]Voir mon article sur le sujet en tapant « munitions » dans la zone recherche  en haut de la page d’accueil à droite
22 octobre 1674 - Inspection des écuries de la place d’armes
Nous chevalier Perrin, lieutenant pour le roi et commandant de la ville et gouvernement de Thionville [1], accompagné des sieurs de Sombreuil, receveur des contributions en la ville, de Bonnafaux, ingénieur du roi en cette place et de La Roche Hullin, aide-major de Thionville, nous nous sommes rendus aux écuries de la place d’armes que sa majesté à fait construire pour voir et reconnaître leur état et les réparations nécessaires pour les rétablir.
Nous avons reconnu qu’il était besoin de refaire le plancher de dessous et de faire des planchers au-dessus et aussi des séparations dans les écuries pour chaque compagnie de cavalerie.
A cet effet nous aurons besoin de :
2850 planches.
500 pieds de rateliers.
100 pieds de mangeoires. 
200 « tendiers » de sapin pour faire le plancher d’en haut et les séparations des écuries.
Il faudra aussi 3000 doubles clous de grenier [2]et au final construire 4 aisances sur les remparts pour la commodité des soldats de la garnison et pour cela, il faudra encore 150 planches.
Nous avons fait dresser ce constat par les notaires royaux ; Fourot et Heminger et fait signer lesdits Sombreuil, Bonnafaux et Hullin.[3]

 

 

[1]Le chevalier François Nicolas Perrin, chevalier de Malte et abbé commanditaire de Freistroff

[2]Clous de grande longueur

[3]Les noms propres sont donnés sous réserve de leur orthographe encore très variable

Le 17 février 1676 – Livraison de fer à la porte du pont

 

Par devant nous notaires royaux de Thionville est comparu en personne le seigneur de La Roche Hullin [1], aide-major et capitaine des portes de la ville de Thionville, lequel reconnaît qu’il a vendu à Dominique Girardel de « R…illisible» acceptant la quantité de 10 milliers de fers marchands à raison de 22 écus blancs le millier, rendu sur le bateau à la porte du pont de la ville.

Plus 1 millier de fer en grosses verges [2]à raison de 22 écus blancs le millier 
Plus 1 millier de fer en menues verges à raison de 20 écus blancs le millier.
Soit l’ensemble de 12 milliers pour une somme totale de 262 écus blancs à payer comme suit :
100 écus blancs à la délivrance du fer sur la rivière Moselle.
81 rixdallers [3]au jour de la Saint-Jacques
81 rixdallers au jour de la Saint-Jean-Baptiste prochaine
Il donnera en plus une caution de 172 écus blancs avant les deux derniers termes qui lui sera rendu au terme du paiement.

 

Thionville au 18ème siècle avec son pont couvert et le trafic fluvial sur la Moselle
 

Rodolphe de La Roche Hullin, capitaine d’une compagnie franche de fusiliers et capitaine des portes de la ville de Thionville, propriétaire des forges de Hayange d’où viendra le nom de la « Rodolphe ». Il était aussi capitaine des portes de la ville chargé d’aller le matin, chercher les clés des portes chez le gouverneur et de lui ramener le soir une fois les portes fermées

[2]Le fer en verges est fait dans les fenderies de toutes les grosseurs, les plus gros servent aux bâtiments ou pour faire des outils, pelles et pinces.

[3]Où l’on voit qu’un écu blanc vaut un rixdaller, on utilisait alors indifféremment les deux noms

13 décembre 1675 – Distribution du sel à Sierck

 

Par devant nous notaires royaux de Thionville, le sieur Rodolphe Hullin, capitaine d’une compagnie franche de fusiliers pour le service de sa majesté en garnison à Thionville a reconnu et confessé qu’il laisse au sieur Nicolas Collin de Sierck et à demoiselle Jeanne Gillet, sa femme et pour le terme de 21 mois consécutif et qui se suivent, la distribution du sel à Sierck et dans les villages dépendants de cette prévôté.

Le sieur Hullin s’engage à fournir audit Collin la quantité de 40 muids [1]de sel par année que ledit Collin sera tenu de recevoir à Thionville et le conduire à ses frais à Sierck.
Pour la distribution le sieur Collin promet de payer audit sieur de La Roche Hullin la somme de 116 livres pour chaque muid payable de mois en mois dans la maison du sieur Hullin à Thionville [2].
Le tout comme toujours en engageant ses biens propres, immobiliers et immobiliers.
NB :
Il semble que ledit Collin ferai un bénéfice de 10 livres par muids sur la revente du sel, soit 400 livres par an.
Le sel est assujetti à l’impôt : La gabelle qui varie suivant les régions. En Lorraine, pays de salines, l’impôt est moindre, c’est la petite gabelle, par exemple une llvre de sel blanc de Lorraine vaut 5 sous alors qu’en Champagne, pays de grande gabelle, le sel de mer gris,  vaut 14 sous, ce qui engendre une contrebande que réprime les agents (gabelous ou douanier) de la ferme du roi. Le sel se trouvait à Thionville sur un grenier à sel où venaient se servir les « gabellants », comme le sieur Collin.
 

[1]1 muid = 2,4 m3

[2]Le sieur Hullin habitait une maison à côté de la mairie actuelle, alors couvent des clarisses

 

15 janvier 1750 - Une particularité des régiments suisses

 

Suivant la lettre que vous m’avez envoyée le 26 décembre 1749, concernant le sujet des officiers du régiment suisse de Bettens prétendant que leurs ministres [1]ont le droit d’entrer dans l’hôpital pour y exhorter les soldats malades et leur donner les secours spirituels. 

Je pense comme vous que cela et fort dangereux mais comme les suisses, suivant en cela leurs capitulations [2], doivent avoir le libre exercice de leur religion, je ne vois d’autre solution pour empêcher les inconvénients qui peuvent résulter de ces visites que de mettre les soldats des régiments suisses dans un endroit séparé et je vous prie d’ordonner qu’on eu désormais cette attention aussi dans l’hôpital de Metz.
PS :Lettre signée du ministre de la guerre de Louis XV, Argenson qui en 1749 réforma les hôpitaux militaires
Très aimé du roi, il fut à la base de nombreuses réformes.
 

[1]Leurs pasteurs

[2]En fait leurs contrats de « travail » ou de « mercenariat ».

 

13 janvier 1673 – Une flottille de planches près du pont de Thionville

 

Par devant nous notaires royaux de Thionville est comparue en personne Dominique Girardin demeurant à Raon l’Etape dans les Vosgeset actuellement présent à Thionville, lequel nous a déclaré que le 20 du mois de décembre dernier, le nommé François Willemin, fils de Meyer Willemin aussi de Raon l’Etape avait fait une flotte de planches de sapin sur la Moselle au-dessous du pont de Thionville, cette flotte était attachée avec deux autres flottes et comportaient 1157 planches. Cela sans en avoir averti le valet dudit Girardin, ni le sieur Pidol marchand de Thionville qui les avait en garde.

Laquelle flotte, ledit François Willemin avait de haute lutte amené à Thionville, sans avoir aucun passeport ni papier, ni même emporté la somme de 32 écus blancs dudit Girardin.
Ledit Pidol a donc demandé acte pour son service contre ledit Willemin, attendu que ladite flotte avait été engagée par le sieur Pidol pour en avoir répondu en engageant une somme de 180 écus blancs pour les trois flottes.
On ne sait pas la suite de cette affaire de planches constituées en trains flottants qui descendaient la Moselle depuis les Vosges avec toutes les difficultés que l’on peut imaginer.
Nous savons que ce procédé était courant sous l’ancien régime, les personnes [1]qui guidaient ces trains se tenaient debout sur les flottes constituées en essayant de les guider dans les méandres du fleuve. C’était un métier très physique où les accidents étaient fréquents.

 

Une flottille de bois, constituant un train, descendant l’Yonne à Montereau en 1830
 
[1]Ces personnes qu’on appelait en patois vosgiens les « oualous » sont fêtées tous les ans à Raon l’Etape vers le mois de mai. Ils n’avaient pas toujours bonne réputation comme le montre le refrain d’une chanson à leur gloire « Ce sont des saprè gaillards, les sagards sont tous des saprè filous, les oualous. »

 

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Avril 1709 -Terville bail d'une métairie à grains.

Publié le par Persin Michel

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Rappel

Début décembre sort l'ouvrage "Terville Histoires retrouvées" dont la description figure dans ce blog. Le tirage original en étant très limité (100 ex), si vous êtes intéressés, il est prudent de le réserver au prix de 30€ (port gratuit), car il sera relativement vite épuisé.

Pour le réserver, vous pouvez me laisser un mail à l'adresse: terville.histoire@gmail.com, vous recevrez alors un bon de commande à me retourner. Cette même adresse peut être utilisée pour obtenir des renseignements sur l'ouvrage ou sur l'histoire de Terville.

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Maintenant nous allons voir un bail typique du 18ème siècle, concernant une métairie à grains à Terville. Traduit en français d'aujourd'hui, avec quelques termes de l'époque...

(La métairie à grains ne comportait aucune habitation, ni grange, ni écurie, ce n'était que des terres à cultiver. La métairie conventionnelle était une exploitation agricole avec ses bâtiments et ses terres)

****

"Le 17 avril 1709, par devant les notaires royaux de Thionville et en l'occurrence le notaire Robin, étant présent en personne, le sieur Jean Lanio, avocat au parlement du siège de Thionville (du bailliage) et demeurant à Thionville, dit va volonté de louer à bail pour 9 années consécutives commençant à la fête de Saint-George et se terminant à pareil jour à la fin des 9 années, à l'honnête Mathis Wolff, laboureur de Terville, sa métairie située à Terville, consistant en terres labourables, jardins, prés, haies et buissons sans rien en réserver ni retrancher. A charge par le preneur, Mathias Wolff, de payer tous les charges seigneuriales et foncières sur la métairie. Le bail aura un canon ou limel (redevance ou rapport) annuel de 10 maldres de grains, mesure de Thionville, réparties comme suit:

4 maldres de froment

4 maldres de moitange (mélange de froment et de seigle)

2 maldres d'avoine

1 bichets de poix et un cens de chaux, de paille. (Cens = 100)

Le grain devra être loyal et marchand. (C'est à dire sec et de bel aspect, sans moisissure)

Le preneur, Mathias Wolff devra tous les ans à la Saint-Martin livrer à ses risques et périls et à son compte sur le grenier du sieur Lanio à Thionville , les quantités désignées ci-dessus, sauf la chaux et la paille qu'il devra livrer à Guentrange chez le vigneron du dit Lanio. la première livraison est exigée pour l'année 1711.

Le preneur, Mathias Wolff, devra aussi fumer et amender les terres tous les ans afin qu'à la fin des 9 années du bail, elles soient rendues dans un bon et suffisant état.

Ce bail est fait en contrepartie de l'engagement de tous les biens meubles et immeubles du preneur Mathias Wolff."

La famille Lanio avait des biens à Terville assez importants dont je parle dans l'ouvrage "Terville Histoires retrouvées".

Notes:

La chaux et la paille servaient à faire des enduits pour les murs.

1 maldre à Thionville valait un peu plus de 2 hectolitres. Le sieur Lanio recevrait donc tous les ans: 8 hectolitres de froment, 8 hectolitres de moitange, et 4 hectolitres d'avoine.

Soit 20 hectolitres de grains ce qui représentait environ 1600 kg de grains.

Le bichet était une mesure de contenance qui variait beaucoup d'une région à l'autre et qui se convertissait en poids. Un bichet à Terville valait environ 60 kg.

​Bien entendu si le fermier n'arrivait pas à fournir les quantités demandées, il devait les régler en argent au cours du grain sur le marché, souvent il pouvait reporter d'une année sur l'autre, une partie de la redevance en nature, à la discrétion du bailleur.

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