1677 - Thionville Fortifications
Le 4 avril 1677 Pierre Du Bois (Dubois) meunier des moulins de la ville s'est engagé envers Jean Jacquet, entrepreneur des fortifications de la ville et citadelle de Metz et de Thionville pour faire planter tous les pieux pour les chevalets des ponts de communications dans les fossés de la place de Thionville avec des chapeaux au-dessus des pieux qui seront attachés avec de grosses chevilles de bois ou des broches de fer.
Les pieux seront chassés avec un mouton qui sera de 3 pieds et demi de long si bien que les pieux ne puisse pas être arrachés.
Les chevalets seront payés à raison de 22 sols par chevalets qui seront à une distance de 6 pieds de milieu en milieu sur 4 pieds de largeur.
Le sieur Dubois exige que les bois nécessaires lui soient livrés sur place ainsi que les ouvriers.
Ledit Dubois sera tenu de payer le fer et les cordages pour son mouton qui lui seront fourni une première fois, après quoi il sera tenu à l'entretien de son mouton.
Il se mettra au travail incessamment et en continuité jusqu'à ce que le travail soit terminé comme si c'était ses propres affaires et pour le Roi.
Le paiement du travail lui sera fait à proportion et à mesure de l'avancement du travail.
Nota:
Les fossés des fortifications comportaient des chemins de ronde et de communications entre les différentes parties de la ville. Ces chemins étaient en bois montés sur des chevalets.
Un mouton est un engin pour enfoncer les pieux en tapant dessus.
Pierre Dubois était meunier des moulins de la ville, mais il était aussi un expert dans la construction et l'entretien des moulins. Ainsi, c'est lui qui convertira le moulin à foulon de Beauregard en moulin à farine sur demande d'Etienne Blanchard d'Argelé, lieutenant du Roi et major de la place de Thionville depuis 1681, qui venait de l'acquérir.
Il avait aussi le moulin de Boler.
La prochaine fois nous parlerons un peu des villages autour de Thionvile.