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1707 - THIONVILLE - Réception d’un boulanger

Publié le par Persin Michel

Avant de prendre un peu de vacances en septembre, une nouveauté dans mon blog et un petit article sur la réception d’un boulanger thionvillois au sein de la corporation des boulangers-patissiers de la ville.

 

La nouveauté, c’est que vous pouvez me contacter pour des demandes ou des avis divers à l’adresse mail suivante :

 

Boulangerie au 18ème siècle

Boulangerie au 18ème siècle

Réception d’un boulanger

 

Voici la transcription d’un acte notarié passé à Thionville le 27 septembre 1707 devant maître Augustin, notaire royal de Thionville.

 

« Furent présents en personne ,les maîtres du corps des boulangers et patissiers de la ville, lesquels ont dit que Félix Will, marchand bourgeois de la ville, se serait présenté à eux pour être reçu et agréé dans leur corps, sur quoi et ayant eu une assemblée convoquée de tous les confrères du même métier, ce jourd’hui à une heure de relevé (13h), dans laquelle tout le corps ayant conféré ensemble et délibéré sur la requête du sieur Will, ils ont d’une voix unanime dit et déclaré consentir à la réception du nouveau confrère.

 

C’est pourquoi, ils vendent et concèdent par les présentes ledit métier de boulanger et patissier de cette ville, audit Félix Wil,l présent et acceptant pour eux, Madeleine Ham sa femme, ses hoirs et ayant cause, aux régles, usages, statuts et ordonnancement dudit corps à tout quoi, il promet de se conformer sans aller, ni faire au contraire, directement ni juridiquement.

 

A charge pour lui de payer les droits de la réception ordinaire et accoutumés ainsi qu’ont fait tous les aspirants audit corps des boulangers-patissiers.

 

Il devra faire le chef d’œuvre incessamment et au plus tard dans les deux mois de la manière et en la forme ordinaire présentée par le règlement du corps.

 

La présente concession sera faite et accordée pour et moyennant la somme de 300 livres tournois et payable par le sieur Will entre les mains des maîtres en son office, à savoir 50 livres incessamment, 50 livres l’année suivante, 100 livres le jour de la Saint-Michel, patron du corps des boulangers-patissiers, le 29 septembre 1709 et 100 livres à la Saint-Michel 1710, engageant généralement tous ses biens meubles et immeubles, présents et à venir.

 

Pour preuve de sureté est aussi comparu en personne, le sieur Jean Bernard Ham, marchand boucher, de cette ville et beau père du sieur Will.

Lequel, sieur Ham, nous a dit se porter fort pour son beau fils et prêt à payer les termes de la somme de 300 livres et d’engager personnellement ses biens comme cautionnement »

 

Suivent les signatures des boulangers-patissiers de la ville  en copie ci-dessous.

 

La page des signatures.

La page des signatures.

Sur 26 boulangers présents seuls 2 ne savent pas signer ce qui en 1707 est plutôt valorisant pour le métier. Il est amusant aussi de voir que le sieur Rosar  associe à son nom, un petit dessin de fleur, une rose sans doute !

 

Quant à la somme de 300 livres tournois payable en 4 fois et s’étalant de 1707 à 1710, elle représente la valeur suivante :

1 livre tournois valait en 1707 environ 0,38g d’or fin, soit une valeur actuelle de 3700 €.

 

Pour mémoire un ouvrier aux forges de Hayange gagnait 300 livres dans son année en 1787

 

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Z
Article intéressant. Merci.
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