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thionville 17eme siecle

1693 - Un chirurgien major à Thionville

Publié le par Persin Michel

Le sieur Musnier est maitre chirurgien à Sedan en 1693. Il décide de s'engager pour une campagne militaire, au sein du régiment d'infanterie de Tessé en garnison à Thionville.

Le régiment de Tessé a participé au siège de Namur en 1692 et à des opérations dans le Palatinat et autour de Trêves, Thionville sera donc la base pour ses opérations.

Un acte du 25 mars1693, passé devant les notaires royaux de Thionville, nous décrit ses émoluments pour les services qu'il rend comme chirurgien major du régiment:

Tout d'abord, il est spécifié que les clauses et conditions suivantes sont acceptés par les capitaines du régiment, à savoir qu'il sera payé audit Musnier, chirurgien major:

- 15 sols pour chaque médecine qu'il fournira et donnera aux soldats.

- 20 sols pour chaque lancement (saignée) qui sera fait aux soldats.

- 15 sols pour chaque potion vulnéraire donnée aux soldats.

- 20 sols pour chaque potion cordiale (remontant) donnée aux soldats.

De la part des capitaines, il recevra comme reçoit le chirurgien de sa majesté, 1 écu valant 3 livres tournois chaque mois.

Il sera payé de plus par chaque:

- Capitaine: 1 louis d'or.

- Lieutenant: 1/2 louis d'or.

- Sous-lieutenant ou enseigne: 1 écu

Toutes ces monnaies à la valeur qu'elles auront au moment du paiement.

Il est convenu de même avec les capitaines que lorsque ledit chirurgien major Munsnier soignera une blessure de guerre, le prix en sera convenu avec le blessé et sera fonction du travail et des soins à apporter.

Ont signé cet acte les capitaines:

Cordouen - La Bastre - La Coste - Manboury - Duperou - Vachon - Touraut - Defrance

`Notaire Lanio.

1693 - Un chirurgien major à Thionville
1693 - Un chirurgien major à Thionville

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1674/1690 - Le meunier Pierre Dubois

Publié le par Persin Michel

Dans l'article précédent sur le moulin de Thionville nous avions vu que la ville de Thionville avait passé le 23 octobre 1674, un bail de 9 années avec le meunier Pierre Dubois pour qu'il exploite le moulin de la ville, proche de la porte de Metz.

Le moulin étant pratiquement en ruine, elle lui accorde sur les premières années un loyer réduit afin qu'il remette le moulin en état et lui accorde le droit de remettre en état les moulins de Beauregard et de Terville (Daspich) qui sont ruinés par la vétusté et les guerres.

Un acte du 17 août 1674 nous confirme que le maitre meunier Pierre Dubois est considéré comme une expert dans le domaine de la réfection et de l'exploitation des moulins de la région.

Cet acte d'août 1674 est un contrat passé entre Pierre Dubois et le couvreur Jean de la Fiste habitant à Justemont. Il stipule que Jean de la Fiste refera le toit du moulin de Homécourt en y changeant les chevrons et en couvrant les parties découvertes. Il devra aussi y mettre un chenaux de bois en considérant que les fournitures seront à la charge dudit Dubois.

En contrepartie, le sieur Pierre Dubois payera à Jean de la Fiste, 4 écus blancs à 3 livres tournois l'écu. Il paiera en premier lieu, 1 écu puis les 3 autres écus à la fin des travaux.

En 1690, le lieutenant du Roi à Thionville est le sieur Estienne de Blanchard chevalier et seigneur d'Argelé. Début 1690, il avait acheté l'ancien moulin à Foulon (1) qui se situait à Beauregard et qu'avait déjà restauré Pierre Dubois en 1674/1676.

Le 27 septembre 1690, il passe un contact avec Pierre Dubois pour transformer ce moulin à Foulon en moulin à farine. Voici ce contrat:

(1) Foulon: Moulin servant à fouler les tissus des drapiers installés auparavant à Beauregard sur le canal de la Fensch.

"Pardevant les notaires royaux à Thionville et y demeurant soussignés fut présent en personne Pierre Dubois, meunier demeurant au moulin de Boler (2) lequel s'est obligé, a promis et promet à messire Estienne de Blanchard, chevalier, seigneur d'Argelé, lieutenant du Roi en cette ville présent et acceptant de construire faire et parfaire un moulin au lieu et place ou est actuellement le foulon et le rendre fait et parfait moulin tournant bien et aisément à dire d'experts. D'huy (d'aujourd'hui) en deux mois et demy et de fournir les meules des meilleures qu'il pourra trouver et généralement tout ce qu'il sera requis pour un bon moulin et le mettre en bon et suffisant état.

Ce marché fait et moyennant la somme de 150 écus blanc à 3 livres l'écu (soit 450 livres tournois) payable à savoir 100 écus blancs présentement et les 50 écus blancs restant après que ledit moulin sera livré et reçu fait et parfait en bon et suffisant état et le tout fourni par ledit Dubois.

Il a été convenu que ledit Dubois ôtera et retirera tous les vieux bois qui sont audit foulon et y remettra des neufs à la réserve des "semelles" si elles se trouvent bonnes et suffisantes. Et pourra ledit Dubois se servir de l'arbre tournant qui y est, mais quand il ne pourra plus servir, il en fournira un neuf et remettra le tout en bon et suffisant état pour l'exécution de tout quoi il a obligé tous ses biens meubles et immeubles présents et a venir.

Passé à Thionville le 27 septembre 1690.

Avant de signer, il a été précisé que les meules auront 5 pieds de Roi de diamètre (soit 1,62 m) et 10 à 12 pouces d'épaisseur (soit 27/30 cm)

Messire d'Argelé a signé et ledit Dubois a fait sa marque accoutumée."

(2) Boler: Village situé près de Puttelange les Thionville.

Les notaires sont Robin et Lanio. (ADM 3E75/49/7589)

1674/1690 - Le meunier Pierre Dubois

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1674 - Bail du moulin de Thionville (Fin)

Publié le par Persin Michel

Voici l'acte du bail du moulin de Thionville passé à Thionville le 23 octobre 1674 en la chambre de la ville devant le notaire Elminger.

"Pardevant les notaires royaux établis à Thionville et y résidents soussignés furent présents en leurs personnes, les maitres échevins, les échevins, et "obermaistres" (maitres supérieurs) de cette ville de Thionville, lesquels de leur bon gré, franche et libre volonté, ont dit et déclaré avoir loué et laissé par ces présentes à titre de bail pour le terme et espace de neuf années consécutifs et s'ensuivant. A commencer à Noël prochainement venant et finissant à pareil jour au sieur Pierre Dubois (ou Du Bois) maitre meunier et bourgeois de cette ville et acceptant pour ledit terme le moulin situé devant la porte de Metz de cette ville aussi dit le moulin en haut. Moyennant quoi, ledit Dubois, preneur, sera tenu et obligé de payer pour les six premières années auxdits maitres échevins, échevins, baumaitres et obermaistres et à chacun 1 "herrengulden" seulement. Pour les autres rois dernières années, il sera tenu et obligé de payer a un baumaitre qui sera élu cette année là, la somme de 50 écus blancs pour cha&cine des 3 années au profit de ladite ville, il paiera aussi les "Herrengulden".

Comme le sieur Dubois ne paye pour lesdites six premières années que la reconnaissance desdits "Herrengulden" et que ledit moulin menace la totale ruine si on ni remédie pas, ledit preneur sera tenu et s'est obligé par les présentes à rétablir ledit moulin en bon état. Il devra fournir 2 pierres moulantes, à savoir la gisante d'une épaisseur de 5 pouces et la tournante et mouvante d'une épaisseur de 7 pouces, il devra entretenir le cours d'eau, le plancher, la toiture et toutes les murailles à ses frais, périls et fortunes.

Après les neufs années, il livrera le moulin avec les pierres (meules) et tout ce qui en dépend en bon état à dires d'expert et gens de connaissances et à condition que ledit Dubois ne prendra d'autre mouture. (Que celle de la ville)

Pendant les années du bail, le preneur (Dubois) pourra rétablir les autres deux moulins bas (Beauregard et Terville), lesdits laisseurs (la ville et ses représentants) lui ont octroyé cette grâce moyennant qu'il laisse les pierres (meules) appartenant au moulin présent à la ville de Thionville.

En outre, le preneur (Dubois) pourra prendre du bois dans le bois de la ville pour le rétablissement dudit moulin sans que la ville soit obligé de fournir d'autres bois.

Ce bail fait sans préjudice des clauses du contrat des moulins érigés depuis naguère en cette ville au bastion d'eau. le bail de celui-ci est tout ce qui a été convenu et arrêté, sauf le feu, la foudre et la guerre, entre les parties, le preneur engageant ses biens meubles et immeubles."

Herrengulden = 1 florin allemand.

Le preneur Pierre Dubois ne sait écrire et signe le bail de sa marque accoutumée qui peut être une meule ou une hache symbolisant le charpentier, car Pierre Dubois était aussi un charpentier souvent sollicité pour remettre en état les moulins vétustes ou endommagés.

On peut y voir une hache ou une meule avec le bras pour la faire mouvoir.

On peut y voir une hache ou une meule avec le bras pour la faire mouvoir.

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1677 - Thionville Fortifications

Publié le par Persin Michel

Le 4 avril 1677 Pierre Du Bois (Dubois) meunier des moulins de la ville s'est engagé envers Jean Jacquet, entrepreneur des fortifications de la ville et citadelle de Metz et de Thionville pour faire planter tous les pieux pour les chevalets des ponts de communications dans les fossés de la place de Thionville avec des chapeaux au-dessus des pieux qui seront attachés avec de grosses chevilles de bois ou des broches de fer.

Les pieux seront chassés avec un mouton qui sera de 3 pieds et demi de long si bien que les pieux ne puisse pas être arrachés.

Les chevalets seront payés à raison de 22 sols par chevalets qui seront à une distance de 6 pieds de milieu en milieu sur 4 pieds de largeur.

Le sieur Dubois exige que les bois nécessaires lui soient livrés sur place ainsi que les ouvriers.

Ledit Dubois sera tenu de payer le fer et les cordages pour son mouton qui lui seront fourni une première fois, après quoi il sera tenu à l'entretien de son mouton.

Il se mettra au travail incessamment et en continuité jusqu'à ce que le travail soit terminé comme si c'était ses propres affaires et pour le Roi.

Le paiement du travail lui sera fait à proportion et à mesure de l'avancement du travail.

Nota:

Les fossés des fortifications comportaient des chemins de ronde et de communications entre les différentes parties de la ville. Ces chemins étaient en bois montés sur des chevalets.

Un mouton est un engin pour enfoncer les pieux en tapant dessus.

Pierre Dubois était meunier des moulins de la ville, mais il était aussi un expert dans la construction et l'entretien des moulins. Ainsi, c'est lui qui convertira le moulin à foulon de Beauregard en moulin à farine sur demande d'Etienne Blanchard d'Argelé, lieutenant du Roi et major de la place de Thionville depuis 1681, qui venait de l'acquérir.

Il avait aussi le moulin de Boler.

La prochaine fois nous parlerons un peu des villages autour de Thionvile.

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