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1674 - Thionville - Testament d'un dragon de Thionville en 1674

Publié le par Persin Michel

Avant de voir dans un prochain article, la suite du dossier sur les fortifications de Thionville, ponts couverts et couronné de Yutz, je voulais vous informer de la parution prochaine du « Miscellanées 2019 » et de l’ouverture de la souscription pour le réserver au meilleur prix. Vous trouverez le bon de souscription à la fin du présent article.
Afin de ne pas vous faire un envoi juste pour l'ouverture de la souscription, je vous mets ci-dessous un petit article sur le testament d’un dragon de Thionville.
Ce testament est daté du 26 septembre 1674, le voici résumé :

 

Un dragon pendant les guerres napoléoniennes par Edouard Detaille
« Devant nous, Helminger, notaire à Thionville est comparu Dominique Clerff, âgé à ses dires d’environ 32 ans, actuellement dragon dans la compagnie du sieur de La Roche [1]en garnison à Thionville. 
Il nous a dit qu’il est sur le point de partir de cette ville avec toute la compagnie des dragons par ordre de sa majesté pour marcher à la guerre.
Craignant d’être tué à la guerre ou d'y  mourir par un autre cas fortuit durant cette campagne pendant qu’il sera absent de Thionville sans avoir disposé du peu de bien que Dieu lui a donné, il prend de son plein gré et de sa volonté la disposition suivante :
Au cas qu’il vienne a être tué ou a mourir à la guerre pendant son absence de la ville, il veut qu’Antoine Clerff, son père, à l’exclusion de ses frères, sœurs, parents, hérite de tous ses biens meubles et immeubles qui lui viennent de la succession de sa mère, Agnès Scholler.
Il aura l’usufruit sa vie naturelle durant de cet héritage.
Si Dieu lui fait la grâce de le conserver en vie et qu’il revienne à Thionville à l’issue de cette campagne, cette disposition sera à considérer comme nulle et sans valeur. »
NB :    Il ne sait pas signer.

 

 

[1]Monsieur Etienne Girault de la Roche, écuyer, lieutenant-colonel de dragons au régiment de Caylus puis de Lautrec, lieutenant de la ville de Thionville en 1643, décédé à Thionville le 1722, inhumé dans la chapelle du Rosaire (Voir Miscellanées 2019). Il avait épousé Catherine Scharff et fut seigneur de Bétange comme son père Claude Girault de la Roche. Il fut donc à la tête d’une compagnie de dragons à Thionville en 1674.

Il faut dire que les dragons dont beaucoup de régiments furent créés en 1674 eurent rapidement une grande aura parmi les armées du fait de leur bravoure et abnégation. De ce fait, ils laissèrent de nombreux morts sur les champs de bataille comme le montre le passage ci-dessous :
Extrait

Extrait

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Bonne année 2019

Publié le par Persin Michel

Bonne année 2019
Le temps qui passe est comme l'eau d'une rivière.
La même eau ne passera jamais deux fois entre vos doigts.
Il en va ainsi de la vie, les bon moments ne repasseront pas, 
les mauvais moments non plus (Cool)
Aimez donc vos proches et profitez pleinement de chaque moment que la vie vous offre.
Santé et prospérité à tous
Bonne année 2019

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Bonjour Vous trouverez ci-joint mon dernier article pour cette année Un petit contrat pour l'entretien...

Publié le par Michel Persin

Bonjour

Vous trouverez ci-joint mon dernier article pour cette année

Un petit contrat pour l'entretien des toits des magasins du roi en 1676 et le début d'un mémoire sur les fortifications de Thionville paru en 1751 dont nous reparlerons l'année prochaine.

Joyeuses fêtes

Votre lien:

www.histoiredethionville.com

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1676 et 1751 – Thionville- Fortifications - Contrat pour la couverture des magasins du roi et Mémoire sur le couronné de Yutz

Publié le par Persin Michel

Moi, Pierre l’Henriette, garde des magasins de l’artillerie pour le service du roi à Thionville, ayant eu commission particulière à cet effet de monseigneur le contrôleur général de l’artillerie d’une part et Jean Bouzin, maître recouvreur audit Thionville d’autre part. 
Nous avons conclu et déclaré avoir fait la convention suivante :
Le sieur Bouzin promet et s’oblige pour les six années à venir, consécutives et se suivant, de réfectionner et entretenir à ses frais tant en tuiles qu’en ardoises, toutes les toitures des magasins de la « tour aux pulces », de la grange du roi, de la vieille porte et de la porte du château à Thionville, de telle sorte et manière qu’il n’y reste aucune gouttière sur les toits desdits magasins pendant le terme des six années, afin qu’ils soient toujours à sec.
L’entretien de toutes les toitures et gouttières par le sieur Bouzin fera qu’il remplacera les tuiles ou ardoises cassées sur tous les toits et pour cela il recevra 60 livres tournois chaque année, payable de 3 mois en 3 mois.
Il ne devra rien faire aux charpentes qui sont à la charge du roi et en cas de grosses réparations, autres celles liées aux tuiles ou ardoises, soit les clous, la chaux, le sable et les lattes, qui arrivent par orages, grêle, tempête, il ne faut pas que les travaux excèdent 3 pieds carrés [1], sinon elles sont à la charge du roi.
Le présent contrat est signé le 1erjanvier 1676 et le sieur Bouzin s’engage sur ses biens mobiliers et immobiliers propres.
 

[1]1 pied carré = 0,10 m2

1676 et 1751 – Thionville- Fortifications - Contrat pour la couverture des magasins du roi  et Mémoire sur le couronné de Yutz
17 Février 1751 -  Mémoire sur la fortification de Thionville
Voici le préambule d’un rapport rédigé par l ‘ingénieur Lachèse [1]sur la fortification de la ville et qui commente ici les raisons de la construction de la couronne sur les hauteurs de Yutz. L’année prochaine nous verrons le rapport dans son entier.
« Thionville est située sur la Moselle à 6 lieues [2]de Luxembourg, duché dont elle a fait partie.
A 5 lieues de Metz, dont elle dépend tant pour le commandement que pour la juridiction.
Elle n’était autrefois fortifiée que fort simplement, mais depuis l’année 1727, le roi a augmenté ses fortifications dans presque tout son circuit au point que si le côté de la Moselle répondait en force aux autres côtés de la place, elle pourrait être regardée comme une des plus forte du royaume. Cette partie de la Moselle a toujours été regardée comme défectueuse. Les eaux de la rivière devenaient extrêmement basses dans les arrières saisons et jusqu’au point de ne conserver que 3 pieds [3]d’eau dans son plus profond, elle devenait guéable dans presque tout son cours.
Le pont qui traverse la rivière n’était couvert que d’un petit ouvrage à corne de peu de résistance, ce qui a déterminé à l’agrandir et à en former une double couronne qui couvre tout le côté de la rivière. Cet ouvrage quelque beau qu’il soit, pêche par un point essentiel ; il a trop peu de capacité pour une bonne défense et ne procure aucun emplacement à Thionville qui en a très besoin et a été construit si bas que les eaux de la Moselle, lorsqu’elles débordent en interdisent l’entrée en passant au-dessus de la partie des parapets du chemin couvert qu’elles détruisent et emportent dans le fossé.
De ces défauts, se joint celui d’être soumise à la hauteur d’Yutz où dès le premier travail on pourrait établir des batteries qui en très peu de temps en aurait anéantie toutes les défenses et donne le moyen de s’en rendre maître aisément. Cela fait juger que le côté n’était pas en équilibre avec les autres parties de la fortification de Thionville et que se serait toujours le chemin qu’un ennemi habile prendrait pour se rendre maître de cette place et a fait former le dessein d’y travailler pour parvenir à la mettre dans cet équilibre de force.
On a rien trouvé de mieux que l’établissement d’un ouvrage dont le bastion du centre prit de la supériorité sut toute les hauteurs de Yutz et l’auteur de cette prétendue couronne d’Yutz n »a donné ce projet dans le dessin de ne pas aire voir l’objet de cette dépense aussi considérable qu’elle est réellement, espérant que le temps lui fournirait le moyen d’exécuter le projet de la jonction à la double couronne de la Moselle après que les deux fronts de la hauteur seraient exécutés. Il est trop habile pour avoir jamais pensé que les deux fronts puissent tenir lieu du nécessaire en cette partie et ne l’a point caché.
C’est sur ce principe qu’on a donné le nouveau projet et on ne peut disconvenir que la couronne seule serait un mauvais ouvrage de peu de défense dont la communication serait difficile et qui serait vue dans toute son intérieur par l’ouverture de sa gorge, donnerait à l’ennemi un emplacement plus commode que la nature ne lui donnait ci-devant pour établir les batteries nécessaires pour la ruine entière de cette double couronne.
De là il suit, que les ouvrages de la jonction de cette couronne à la double couronne sont indispensablement nécessaires qu’il doit se faire un canal de la haute à la basse Moselle traversant lesdits ouvrages capables d’écouler les eaux de la Moselle qui ne peuvent se décharger que de ce côté et empêcher les inondations fréquentes de monter à la hauteur où elles ont été le 21 décembre 1740.
Les avantages de cet ouvrage avec la jonction sont secondement de mettre le côté de la Moselle en équilibre et même des plus fortes que les autres parties de la Place, pour nécessiter à l’ennemi son attaque du côté de la plaine
3- De donner à Thionville tous les emplacements qui lui sont nécessaire tant pour loger la garnison que pour y établir tous les magasins de quelques natures qu’ils puissent être.
4 – Que le canal qui sera fait dans lesdits ouvrages, empêchera les inondations fréquentes dans le pays, les eaux de la Moselle ne montent plus aussi haut qu’elles y montaient journellement ce qui va être démontré dans la suite. »
 

[1]Voir la biographie résumée en fin d’article

[2]Une lieue terrestre représente environ 4,44 km

[3]1 pied = 0,326 m

1676 et 1751 – Thionville- Fortifications - Contrat pour la couverture des magasins du roi  et Mémoire sur le couronné de Yutz

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