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Réservation du Miscellanées 2017

Publié le par nées comme tous mes ouvrages

Bonjour

 

Le "Miscellanées 2017 - Histoire de Thionville" paraîtra vers la fin janvier 2018.

 

Ce sera le quatrième numéro, il regroupera donc tous les articles parus en 2017 sur le blog: histoiredethionville.com avec toutefois une mise en page différente et plus de contenus que n'autorise le blog.

 

Pourquoi l'acheter ?

 

La première raison se trouve dans la façon de réaliser les articles du blog et les éditions associées, je m'explique:

Pour écrire un livre d'histoire (puisque c'est notre sujet), il existe plusieurs façons de procéder 

La compilation:

Vous prenez plusieurs ouvrages ou articles parus sur le sujet que vous traitez, vous les lisez, vous en faites la synthèse ou picorez des informations dans l'un et l'autre et vous "compilez" tout cela  pour écrire le nouvel ouvrage.

Cette méthode est largement répandue, elle a de graves défauts et particulièrement en histoire.

Beaucoup d'auteurs anciens n'avaient pas à disposition l'ensemble des archives déjà structurées et regroupées au même endroit, c'est la raison pour laquelle ils ne mettaient jamais d'indications sur la situation des documents qu'ils utilisaient, ces documents éparses n'avaient pas de cote car il n'étaient pas structurés au sein d'un système d'archives cohérent. 

Ils n'avaient pas non plus les facilités de recherches qui sont les nôtres, ni les facilités d'écriture et de publication que nous connaissons aujourd'hui.

Le premier véritable archiviste de la Moselle ne fut nommé qu'en 1838 et encore avait-il d'autres fonctions à assumer. Les archives ne commencent véritablement à être structurées qu'à la fin du 19ème siècle. 

Souvent, ces auteurs anciens avaient des positions en vue dans la société, c'était des notables qu'on ne contestait pas et qui devaient publier pour conforter leur statut.

De ce fait, et particulièrement pour le 19ème siècle, le romantisme du siècle les poussait à adopter des facilités et des raccourcis historiques qui aujourd'hui ne sont plus de mise.

Aussi, faut-il être critique en utilisant leurs publications sans toutefois les négliger car elles restent encore une source importante pour notre histoire.

Quoiqu'il en soit cette méthode de la compilation n'apporte jamais rien de neuf et ne fait que reconduire, reproduire et répéter à l'infini les mêmes informations, parfois, souvent, les mêmes erreurs initiales, erreurs qui finissent par devenir des vérités au fil des répétitions successives,  on sait que la répétition est pédagogique. Cette méthode est à proscrire absolument.

 

La méthode que j'utilise:

Chercher dans les archives et dans les ouvrages toutes les informations traitant de près et de loin du sujet.

Les classer par ordre chronologique et regarder la logique qui s'établit entre eux et avec d'autres événements locaux, nationaux ou internationaux.

Sur cette masse d'informations, apporter la critique nécessaire afin d'en déduire la véracité probable. Par manque d'informations, certains points ne peuvent être tranchés, émettre alors des hypothèses, les plus crédibles et logiques possible.

En utilisant cette façon de faire, assez souvent, je me trouve en contradiction avec certains points de l'histoire reconnue. il est alors très difficile de rectifier, de corriger cette histoire "officielle". J'ai alors tendance à vouloir prouver ma version des faits en apportant les documents, les arguments allant à l'appui de ma thèse. Faisant cela, on rentre très vite dans un livre de spécialiste parfois difficile pour celui qui ne cherche qu'une approche globale du sujet. 

Je tiendrai compte de ce point dans mon prochain ouvrage, où ces points litigieux et particuliers seront traités dans un chapitre à part. 

Du fait de ma façon de faire, à partir de documents originaux, je traite souvent des sujets qui n'ont jamais été abordés ou de façon très succincte, ainsi en était-il de mon dernier ouvrage sur la Chapelle des lépreux. L'histoire de cette chapelle m'a permis d'aborder et d'apporter quelques éclaircissements sur des points de l'histoire de Thionville.

Cette pratique de l'histoire est à même de vous assurer un récit le plus proche possible des faits tels qu'ils sont advenus, même si l'on sait que l'histoire est une science sociale toujours perfectible.

 

De plus,

n'oublions pas qu'un blog est un média par essence éphémère, un jour il s'arrêtera, un problème technique peut venir compromettre sa diffusion et sa pérennité, alors toutes les informations qu'il contient seront perdues à jamais. 

Le support papier sous la forme d'un livre sera toujours consultable chez vous ou en bibliothèque et cela indépendamment de la technique.

Le Miscellanées, comme tous mes ouvrages, a une couverture illustrée par un artiste local.

 

Pourquoi le réserver à l'avance ?

 

En premier lieu le tirage en est très restreint soit 100 exemplaires.

La réservation ou souscription permet d'en assurer à l'avance la diffusion car il n'y a pas derrière l'édition de cet ouvrage de structure commerciale, ni de sponsor, ni d'aide structurelle d'aucune sorte.

Cette réservation ou souscription permet donc d'assurer sa viabilité.

Le prix de souscription ou réservation est proche du prix de revient, puisqu'il n'y a pas d'intermédiaire.

Vous trouverez en couverture, une illustration originale, par un artiste de Yutz.

 

Important:

Si nous n'arrivez pas à copier le bon de réservation, un simple mail de votre part par la messagerie du blog ou sur histoiredethionville@gmail.com et je vous le fais parvenir par mail ou par voie postale.

 

 

Bon de réservation

Bon de réservation

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Certains d'entre vous me demandent pour Noël le livre sur la chapelle des lépreux.

Bien que pratiquement épuisé, il reste quelques exemplaires encore disponibles à l'office de Tourisme de Thionville              "Pays Thionvillois"

31, place du marché à Thionville

 

Le demander à l'accueil

 

Joyeuses fêtes 

 

Réservation du Miscellanées 2017
Prix de l'ouvrage 25€

Prix de l'ouvrage 25€

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http://www.histoiredethionville.com/ 2017/11/les-petits-train-de-thionville-veymerange.html

Publié le par Michel Persin

http://www.histoiredethionville.com/
2017/11/les-petits-train-de-thionville-veymerange.html

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Les trains oubliés de Thionville-Veymerange

Publié le par Persin Michel

Passant régulièrement dans ce quartier de Thionville, Veymerange, où j’ai passé une partie de ma jeunesse,  je vois disparaître les quelques témoins du passé de ce village.

 

Ainsi en est-il des vestiges des deux voies ferrées qui traversaient jadis le ban du village. Aujourd’hui, il me semble opportun d’évoquer brièvement l’existence de ces voies ferrées qui ont laissé leur empreinte dans ce paysage bucolique et qui n’en doutant pas faisaient partie de la mémoire collective des habitants.

Les trains oubliés de Thionville-Veymerange

Sur ce plan et surtout ci-dessous, sur la photo aérienne de 1955, l’on voit bien le carreau de la mine de Metzange avec sa voie ferrée en activité permettant d’amener le minerai de fer aux hauts fourneaux de Thionville.

 

Cette ligne passait à côté du cimetière et croisait la route de Florange juste à la sortie du village pour se diriger vers Terville.

 

Les ruisseaux, celui venant de Metzange et celui venant d’Elange, sont bordés de saules et donc très visibles sur cette photo. Ils se rejoignent en plein cœur du village pour n’en plus former qu’un seul qui traversant Terville, ira se jeter dans la Moselle, à l’entrée sud de Thionville.

 

La voie ferrée militaire qui était une voie étroite de 0,60m, détruite par les allemands dès 1941, a laissé une empreinte encore visible à travers le village.

Son ballast recouvert de buissons est encore bien visible à la sortie du village sur la route de Florange, au cœur du village, elle a servi de support à la rue des jardins fleuris avec son pont métallique d’époque.

Photo collection MP

Photo collection MP

Les deux voies ferrées :

 

1 – La voie ferrée reliant le carreau de la mine de Metzange aux hauts fourneaux de Thionville.

 

2 – La voie ferrée militaire reliant le dépôt de munitions de Saint-Hubert et le gros ouvrage du Kobenbusch via les gares de transbordement de Florange et d’Hettange-Grande.

 

 

 

1 -La voie ferrée dite de l’usine :

 

 

Cette ligne de chemin de fer à écartement normal avait été construite pour alimenter avec le minerai de fer extrait de la mine dite de Metzange[1], les haut-fourneaux de Thionville, créés par Carl Roechling à la fin du 19ème siècle.

 

[1] Mine dépendant de celle d’Angevillers, datant de 1900. Désaffectée en 1975, installations détruites en 1984

Sur le carreau de la mine de Metzange, le minerai était chargé sur des wagons tractés par une locomotive électrique, un passage à niveau existait à la sortie du village sur la route menant à Florange via l’Etoile. Un autre passage à niveau important se situait à Terville, sur la route menant à Daspich où se produisit le 9 février 1928, un terrible accident  faisant 19 morts et 6 blessés, quand un wagon détaché du train, percuta le tramway reliant Thionville à Florange [1].

 

A la fermeture du carreau de la mine, cette voie ferrée n’ayant plus d’utilité, fut abandonnée aux herbes folles, comme le montre la photo de la page suivante.

 

Aujourd’hui,  si l’on peut encore deviner l’emplacement de cette ligne de chemin de fer, demain,  elle disparaîtra sous un lotissement en cours de réalisation.

Une locotracteur électrique ici conduit par M. Toussaint
 

[1] Récit de l’accident dans l’ouvrage « Terville, Histoires retrouvées » 2013 par Michel Persin

 

La photo ci-contre m'a été donnée par Mme Erna Welsheimer  qui était la fille de JP Toussaint.

 

1980 La ligne ferrée désaffectée depuis quelques années (Photo collection MP)

1980 La ligne ferrée désaffectée depuis quelques années (Photo collection MP)

2017 L’empreinte de la voie ferrée est encore visible, elle passait au pied du gros arbre roux en fond de photo. (Photos prises du même endroit)

2017 L’empreinte de la voie ferrée est encore visible, elle passait au pied du gros arbre roux en fond de photo. (Photos prises du même endroit)

Au bout de cette voie, l’usine désaffectée (ci-dessous) (photo collection MP)

Au bout de cette voie, l’usine désaffectée (ci-dessous) (photo collection MP)

Photo collection Michel Persin

Photo collection Michel Persin

2 - La voie ferrée militaire :

 

 

A la fin de la première guerre mondiale, l’artillerie chercha un moyen de transporter des munitions pour alimenter ses canons [1]. C’est le lieutenant colonel Péchot, polytechnicien qui en 1884, plancha sur le moyen de transport adéquat pour transporter les munitions.

 

Il pensa de suite au chemin de fer avec un écartement de 0 ,60 m et des essais furent effectués en 1888 avec l’aide d’un ingénieur, monsieur Bourdon, les essais furent concluants et le système fut mis en place pour les places fortes de l’Est.

 

Les rails posés sur un ballast étaient préfabriqués et le réseau pouvait se monter très rapidement.

 

Afin d’assurer, depuis le dépôt de munitions de Saint-Hubert [2] , l’approvisionnement en munitions, mais aussi des autres produits utiles au fonctionnement des forts de la ligne Maginot situés nord-est de Thionville, principalement l’ouvrage de Soetrich et celui du Kobenbusch. On décida de construire une voie ferrée à voie étroite partant du dépôt de Saint-Hubert passant à Florange, Veymerange, Elange puis Hettange-Grande pour arriver au gros ouvrage du Kobenbusch près de Cattenom où se trouvait le « gril ».[3]

Une petite dérivation alimentait l’ouvrage de Soetrich. (Voir le plan)

 

[1] Pour exemple en 1916 pendant 7 mois  furent tirés plus de 23 millions de projectiles

[2] Situé entre Fameck et Uckange non loin du « moulin de Brouck »

[3]  Le « Gril » était une petite station de triage ou l’on stockait les trains arrivant avant de les décharger pour entrer les munitions dans les ouvrages.

En rouge la voie ferrée Saint-Hubert- Kobenbusch passant à Veymerange

En rouge la voie ferrée Saint-Hubert- Kobenbusch passant à Veymerange

Les expropriations pour construire cette voie ont commencé à Veymerange en 1933 et jusqu’en 1938. Le tracé qui passait entre le haut et le bas du village franchissait le ruisseau venant de Metzange, on y construisit un pont sur le modèle standardisé alors en vigueur. Ce pont existe toujours, aujourd’hui piétonnier, il permet d’emprunter la rue des jardins fleuris allant au groupe scolaire Robert Desnos.

Le pont rue des jardins fleuris (Photo 2010 - collection Michel Persin)

Le pont rue des jardins fleuris (Photo 2010 - collection Michel Persin)

Sur la photo ci-dessous de 1995,  prise depuis le pont, nous voyons l’emprise de l’ancienne voie ferrée devenue la rue des jardins fleuris. Au fond l’école Robert Desnos et vers le milieu de la photo nous remarquons une plateforme des deux côtés de la voie, c’était en fait un garage d’évitement pour la circulation des trains.

1995 - Les restes de la plateforme transversale permettant l'évitement au besoin (Photo MP)

1995 - Les restes de la plateforme transversale permettant l'évitement au besoin (Photo MP)

Ci-dessous, sur la photo prise à la sortie de Veymerange sur la route menant à  Florange, on voit encore bien sous la haie au premier plan, le ballast de cette voie ferrée.

2017 - A la sortie du village sur la route menant à Florange via l'Etoile (Photo MP)

2017 - A la sortie du village sur la route menant à Florange via l'Etoile (Photo MP)

Ces trains comportaient  d’habitude trois wagons qui pouvaient être des plateformes pour les munitions [1] (voir ci-dessous), des citernes ou des wagonnets pour le sable ou autre matériau de construction.

 

[1] Type 1888

Wagon plateau type 1888

Wagon plateau type 1888

Les locomotives disponibles au dépôt de Saint-Hubert étaient de trois types différents :

 

La Péchot-Bourdon à vapeur

 

La Crochat à essence et transmission électrique

 

La Schneider à essence et transmission mécanique

 

Les plus nombreuses étaient les locotracteurs de type Crochat, plus puissants, ils desservaient en priorité les forts de Molvange et Rochonvillers le terrain y étant plus pentu.

 

Sur la ligne Veymerange-Elange, il semble que ce soit plutôt des locotracteurs « Péchot » qui étaient le plus utilisés.[1]

 

[1] Un des témoins de l’époque, m’a confirmé ce fait, car cette locomotive était très facile à reconnaître aves ses deux cheminées et son panache de fumée. Ce qui fit qu’après le 10 mai, elles lassèrent la place aux autres locotracteurs moins visibles.

Locotracteur de type "Péchot"

Locotracteur de type "Péchot"

Toutefois, les trois types de locotracteurs furent utilisés au gré des besoins.

 

Après le 10 mai 1940, c'est à dire à la fin de la "drôle de guerre", lors de l'offensive allemande,  les  transports se faisaient de nuit.

 

Le 29 septembre 1939, deux trains avec des wagons plats chargés de rails partirent du dépôt principal de Saint-Hubert pour relier le fort du Kobenbusch, terminus de la ligne passant à Veymerange. Les deux trains se suivaient, sur les wagons de rails avait pris place des soldats qui découvraient la ligne. Il faisait beau, et sans doute distrait par le paysage et peu habitué à la conduite de ces trains, le second train percuta le premier qui s’était arrêté brutalement. Un soldat y perdit sans doute ses jambes et quelques uns furent un peu commotionnés !

Cependant chacun connaît la tournure que prit cette guerre, déclarée le 10 mai 1940. Les troupes allemandes avançant rapidement, le 13 juin ordre fut donné du repli définitif des effectifs du dépôt de Saint-Hubert, le dernier train à rejoindre le dépôt fut celui du Kobenbush, via Veymerange, il arriva à Saint-Hubert vers 1h 30 du matin le 14 juin 1940. Tout le dépôt avait été évacué dès 4h, après destruction de l’ensemble du matériel.

 

Les voies ferrées desservant Rochonvillers, Molvange, Soetrich et le Kobenbusch étaient exploitées par la 3ème compagnie du 221ème bataillon de forteresse qui deviendra en 1940 la 663ème compagnie d’exploitation du 15ème Génie.

 

Toute la compagnie fut faite prisonnière le 21 juin 1940 dans les Vosges.[1]

 

Une batterie de DCA, fut installée non loin de cette voie ferrée afin de la protéger et de protéger de même le carreau de la mine de Metzange toute proche.

 

[1] Dans le bois de Saint-Hélène à Saint-Gorgon.

 

Une partie de l’ancienne voie ferrée  en plein cœur du village avait d’ailleurs un moment porté le nom de cette batterie, la 131ème. (2009 - Photo MP)

 

Les allemands s’empressèrent de démonter cette voie ferrée militaire ne laissant subsister que le pont sur le ruisseau de Metzange et le ballast des voies encore visibles à certains endroits.

 

Voilà quelques éléments sur ces deux voies ferrées qui traversaient le ban communal

 

L’ouvrage Kobenbusch en forêt de Cattenom

L’ouvrage Kobenbusch en forêt de Cattenom

Bibliographie :  

 

Le dépôt de munitions de Saint-Hubert Hors série de Vie et Culture à Florange

 

Le petit train  du Kobenbusch par Pierre Abel Dufour

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Publié le par Michel Persin

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2017/11/thionville-veymerange-je-rejoins-wilhelmshaven-le-3-aout-1914.html

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