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thionville 17eme siecle

THIONVILLE - Les trois enceintes (Fin de l'article)

Publié le par Persin Michel

Cet article est le dernier des trois articles sur les enceintes fortifiées de la ville.

Une fois l'enceinte bastionnée construite, un espace libre avait donc été libéré entre l'enceinte médiévale et les nouveaux bastions. Cet espace avait été mis à disposition des militaires qui l'occupèrent en grande partie, mais deux ordres religieux, les Augustins et les Capucins obtinrent l'autorisation de s'y installer et c'est ce que nous verrons dans les prochains articles.

 

Dans le prochain Miscellanées de 2022, ces trois articles ne seront pas séparés.

Ils resteront groupés au sein d'un même article.

 

THIONVILLE - Les trois enceintes (Fin de l'article)
THIONVILLE - Les trois enceintes (Fin de l'article)
THIONVILLE - Les trois enceintes (Fin de l'article)
THIONVILLE - Les trois enceintes (Fin de l'article)
THIONVILLE - Les trois enceintes (Fin de l'article)
THIONVILLE - Les trois enceintes (Fin de l'article)
THIONVILLE - Les trois enceintes (Fin de l'article)
THIONVILLE - Les trois enceintes (Fin de l'article)
THIONVILLE - Les trois enceintes (Fin de l'article)
THIONVILLE - Les trois enceintes (Fin de l'article)
THIONVILLE - Les trois enceintes (Fin de l'article)
THIONVILLE - Les trois enceintes (Fin de l'article)
THIONVILLE - Les trois enceintes (Fin de l'article)
THIONVILLE - Les trois enceintes (Fin de l'article)
THIONVILLE - Les trois enceintes (Fin de l'article)

La prochaine fois nous verrons l'installation des Augustins à Thionville et cela rejoint les fouilles archéologiques projetées à l'emplacement de ce qui était, il n'y a pas si longtemps, l'office de tourisme de la ville.

 

Effectivement, l'ancien couvent des Augustins se situait en partie à cet endroit, mais nous aurons l'occasion de l'évoquer longuement.

En attendant les services du patrimoine et des affaires culturelles ont mis en place un calicot expliquant un peu ce que je viens de vous dire et ce que nous évoquerons plus amplement dans les prochains articles.

Une partie du calicot  

(les voitures en stationnement gênent pour avoir la totalité vous trouverez le texte ci-dessous) 

 

THIONVILLE - Les trois enceintes (Fin de l'article)

La souscription du MISCELLANEES 2021 est terminée.

Elle est un élément très important de la réalisation des Miscellanées.

 MERCI à tous les souscripteurs.

 

A compter de ce jour, le Miscellanées 2021 est disponible dans les librairies suivantes:

Espace culturel Leclerc des Capucins 

 

En fin de semaine, il sera aussi disponible 

CULTURA de Terville

MAISON de la Presse à Thionville

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1370 - 1700 - La famille de Créhange-Pittange

Publié le par Persin Michel

1370 - 1700 - La famille de Créhange-Pittange
1370 - 1700 - La famille de Créhange-Pittange
1370 - 1700 - La famille de Créhange-Pittange
1370 - 1700 - La famille de Créhange-Pittange
1370 - 1700 - La famille de Créhange-Pittange
1370 - 1700 - La famille de Créhange-Pittange
1370 - 1700 - La famille de Créhange-Pittange
1370 - 1700 - La famille de Créhange-Pittange
1370 - 1700 - La famille de Créhange-Pittange
1370 - 1700 - La famille de Créhange-Pittange
1370 - 1700 - La famille de Créhange-Pittange
1370 - 1700 - La famille de Créhange-Pittange
1370 - 1700 - La famille de Créhange-Pittange
1370 - 1700 - La famille de Créhange-Pittange
1370 - 1700 - La famille de Créhange-Pittange
1370 - 1700 - La famille de Créhange-Pittange
1370 - 1700 - La famille de Créhange-Pittange

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1675 – Thionville -Ponts et palissades des fortifications

Publié le par Persin Michel

Les ponts et les palissades étaient des éléments très importants des fortifications de la ville principalement du 16èmeau 18èmesiècle. Ils étaient confectionnés en bois assemblés par des éléments en fer et nécessitaient des connaissances en charpenterie et serrurerie.
Paradoxalement, peu d’historiens [1]en parle car ils sont considérés comme accessoires, peu valorisant au regard des éléments de fortifications principaux en maçonnerie que sont les remparts, les redoutes, les escarpes, contrescarpes et casernes. De plus, étant en bois, ils ont aujourd’hui disparu et n’ont pas ou peu laissé de traces.
Pourtant ils sont présents dans tous les actes traitant des fortifications de la ville. Les ingénieurs militaires étaient sensibles à leur fabrication et à leur entretien qui se devait d’être régulier, car ils étaient alors des éléments indispensables au bon fonctionnement de la fortification.
Les ponts :
A Thionville, en dehors du pont principal sur la Moselle [2], il en existait en très grands nombres. Il y avait les ponts des portes de Metz et de Luxembourg qui permettaient d’entrer et de sortir de la ville, ceux-là étaient déjà d’importance mais il y avait aussi un grand nombre de petits ponts qui permettaient la communication entre les différentes parties des fortifications. Ces ponts étaient soit au-dessus de fossés secs ou de fossés en eau, ils étaient faits de bois, les tabliers reposant sur des chevalets. 
Souvent, ils n’étaient pas d’un seul tenant, une partie était mobile, pouvant être relevée ou démontée en cas de besoin, certains pouvaient être tournants.
Les palissades :
Formées de long épieux de bois épointés, elles étaient solidement fichées en terre, en rang serré avec parfois un petit interstice entre chaque pieu permettant la vue. L’ensemble des pieux était alors solidement fixé en haut par des traverses afin de solidariser le tout.
Elles étaient implantées le long du chemin couvert, le long des remparts où elles servaient de protection, empêchant les ennemis de saper le fondement des ouvrages. En fait, elles étaient un peu partout dans la place, protégeant les portes et les ponts, faisant office de barbacanes. Elles empêchaient les assaillants de voir les mouvements des soldats ou des habitants dans la place. Elles pouvaient aussi être implantées dans les escarpes comme des herses rendant difficile leur escalade.
Les palissades associées aux fossés étaient un moyen passif de défense qui venait de la nuit des temps. Elles avaient fait la preuve de leur efficacité face à une charge de face, mais l’artillerie et son perfectionnement avait diminué son utilité et plusieurs ingénieurs militaires commençaient à critiquer son emploi.
Quoiqu’il en soit, les ponts et les palissades, nécessitaient des savoirs faires propres aux métiers de charpentier et de serrurier comme nous le voyons dans l’acte suivant :
 

[1]Même parmi les spécialistes des fortifications

[2]Construit par le capitaine suisse Salzgueber –(voir mes autres articles sur les fortifications)

 

« Le 9 septembre 1675, devant nous, notaires royaux demeurant à Thionville sont comparus Jean Well, maître charpentier et Guillaume Merlinger, maître serrurier qui  se sont obligés à l’égard de Louis [1], seigneur de l’ Espinay, capitaine au régiment de la marine, ayant la direction des fortifications des villes et places des pays de la Lorraine et frontière du Luxembourg et par-delà envers sa majesté. 
Ils s’engagent à entretenir en bon état tous les ponts de la ville tant dedans que dehors la place et qui sont à la charge de sa Majesté et cela pendant 10 années et aux conditions suivantes :
Premièrement, le grand pont sur la Moselle avec la redoute au bout du pont.
Deuxièmement, les avancées des portes de Metz et de Luxembourg avec les ponts qui sont au bout des deux glacis comme aussi tous les corps de garde qui sont à la charge de sa Majesté.
Troisièmement, toutes les palissades autour de la place avec les portes et barrières de sortie du chemin couvert et les traverses qui sont aux angles saillants du glacis, plus les traverses (obstacles mis en travers des différents accès pour empêcher les tirs par ricochets ou de travers) qui sont aux avancées du rempart dans la place c’est à dire de veiller aux palissades et de les tenir toujours bien plantées, alignées et droite.
Pour cela le sieur Well recevra annuellement 45 écus blancs à 3 livres l’écu et le sieur Merlinger 20 écus blancs aussi à 3 livres. Ces sommes seront payables de 6 mois en 6 mois sur présentation d’un certificat signé de l’ingénieur militaire de la place.
Les sieurs Well et Merlinger seront tenus de fournir le bois et le fer sous réserve des palissades qui sont à la charge du Roi.
Le tout passé avec l’engagement de tous leurs biens meubles et immeubles présents et à venir. »

 

Un beau plan au lavis de 1730/40 (Bibliothèque Nationale – Paris)
 

[1]Louis de Saint-Lô, ingénieur ayant travaillé souvent sous les ordres de Vauban

Extrait de l’ouvrage : La fortification permanente par G.H. Dufour paru à Genève en 1822 où l’on commence à remettre en cause l’usage des palissades.

Extrait de l’ouvrage : La fortification permanente par G.H. Dufour paru à Genève en 1822 où l’on commence à remettre en cause l’usage des palissades.

Dessin du 18ème siècle de la structure d’un pont de bois

Dessin du 18ème siècle de la structure d’un pont de bois

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1636 - Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés !

Publié le par Persin Michel

Phrase célèbre de la fable de Jean de la Fontaine [1]« Les animaux malades de la peste » qui nous renvoie à la terrible réalité des ravages de cette maladie contagieuse au cours des siècles en Europe, en France, en Lorraine et particulièrement à Thionville.
 

[1]Jean de la Fontaine 1621-1695

Au cours de mes recherches sur la ville, il m’est arrivé assez souvent, de trouver des textes, des actes, qui sans les détailler, décrivaient la dureté des temps, des guerres et leurs cortèges de misères, mais rarement, d’allusions à la maladie ou alors de façon très générale, principalement dans les testaments où l’on retrouve toujours les phrases suivantes :

 

 

Ces extraits de testaments montrent les phrases qui conditionnent le testament, en premier lieu que la personne est malade et alitée et ensuite qu’elle a encore son raisonnement et nous dirions « sa tête » condition « Sine qua non » pour la validité juridique du testament, mais jamais aucune précision sur la maladie elle-même.
Pourtant, nous savons que les maladies infectieuses souvent contagieuses étaient nombreuses et sévissaient souvent par vagues épidémiques dans la ville et les villages alentours. 
Une de ces maladies tant redoutées était la peste, souvent confondue dans les écrits du temps, avec le typhus ou les diverses fièvres infectieuses.
La lorraine a connu plusieurs épidémies de peste [1]au 16èmeet au 17èmesiècle et l’on estime la mortalité à pratiquement 60% de la population en plusieurs épisodes successifs.

Un premier épisode aux environs de 1630/1631 et un deuxième épisode de 1634 à 1636, après 1670 et de façon assez mystérieuse la peste disparut en grande partie du pays et de la France à l’exception de quelques récidives tardives et très circonscrites à une ville ou à quelques villages.[2]

La peste (bubonique[3]) est une maladie infectieuse qui débute brutalement par une forte fièvre avec des maux de tête et une atteinte rapide et profonde de l’état général et de la conscience.
Parfois, elle présente en plus, une atteinte pulmonaire avec une toux sanguinolente, appelé alors la peste pulmonaire, rapidement mortelle.
Quoi qu’il en soit, le malade de la peste, du fait de ce caractère brutal de la maladie et de son grand abattement soudain, n’a guère le temps, ni la possibilité de faire mander le notaire pour lui dicter son testament.

[1]Ou maladies assimilées

[2]J’évoque ce sujet de façon très détaillée dans mon ouvrage « Histoire de l’ancienne chapelle des lépreux » paru en 2017

[3]Les bubons sont en fait les ganglions lymphatiques qui gonflent et que l’on retrouve au niveau du cou, des aisselles et de l’aine. La peste peut déclencher des septicémies amenant à la mort en quelques jours.

On estime que seul 20% des malades guérissaient de façon spontanée en quelques semaines. Les voies du seigneur sont impénétrables.
La médecine de l’époque n’avait aucune idée de l’origine de cette maladie et aucun traitement. On accusait l’air vicié [1], les humeurs et autres causes plus mystérieuses ou religieuses. 
Le salut était recherché dans la religion et ses saints salvateurs, Saint-Roch et Saint-Sébastien, on érigeait des croix de chemins ou des bildstocks [2]et l’on faisait des processions, le temps passait et l’épidémie de même.
Nous savons que Thionville ne fut pas épargnée par la maladie mais je n’avais encore pas trouvé de document y faisant référence. Il y a quelques jours, j’ai trouvé un acte notarié concernant une « donation dite à cause de mort » qui évoque cette maladie, le voici résumé :
 Le 28 août 1675.
"Devant nous notaires royaux de Thionville et y demeurant, est comparu en personne, la femme Claudon Gutnach, veuve en première noce, de Wolff Vidersporn et en deuxième noce de Nicolas Henrich, qui était maître boulanger à Thionville.
Elle nous a dit qu’étant saine d’esprit et de corps, qu’en 1636 pendant la mortalité qui régnait très fort à Thionville, elle fut atteinte de l’air pestiféré, malade et résolu à mourir.
Elle fit donc faire un testament en faveur de ses neveux, enfants du frère à son mari, son beau-frère. Dans ce testament elle y a mis une « disposition à cause de mort » pour donner aux enfants de son beau-frère, une somme de 400 francs luxembourgeois à 10 sols la pièce monnaie de Luxembourg, à prendre sur ses meubles après son décès, qu’elle pensait imminent et attendait à toutes heures.
Elle y mit la condition de pouvoir révoquer cette disposition quand bon lui semblera au cas où Dieu lui ferait la grâce de la relever de cette pestilence et qu’elle puisse vivre plus longtemps.
Il s’est trouvé qu’elle s’est relevée de cette peste mais que les enfants de son beau-frère en sont morts et qu’en conséquence du décès de son mari Nicolas Henrich, son dernier mari, ses meubles furent vendus et dissipés pour la faire subsister.
Aujourd’hui dans l’âge, percluse de tous ses membres, elle est sans pouvoir gagner sa vie et ne doit sa subsistance qu’à son cher fils, Nicolas Henri qui l’aide à vivre.
C’est pourquoi, elle révoque la disposition à cause de mort, la déclare sans valeur, nulle, et sans objet.
Elle déclare aussi que lorsque viendra l’heure de sa mort qui ne tardera pas, elle veut que son fils hérite du reste de ses biens à l’exclusion de tous les autres personnes, familles ou autres."

[1]On s’enfermait chez soi ou l’on vous enfermait, on vous bannissait de la ville ou du village.

[2]Généralement ces croix portent des petites boules représentant les bubons autour du fût

Voilà le témoignage d’une survivante soit de la peste, soit d’une maladie assimilée, nous savons qu’environ entre 15 et 20% des malades de la peste bubonique survivaient. 
Dans ce cas particulier, l’acte est rédigé en 1675 et fait référence à la maladie contractée en 1636 soit 39 auparavant. Ladite Claudon Gutnach se dit percluse de ses membres, on peut estimer qu’elle a probablement la soixantaine ou plus et qu’elle fut donc atteinte de cette « peste » dans sa jeunesse, entre 20 et 30 ans. 
Malheureusement, dans les registres paroissiaux conservés aux archives communales de Thionville, les décès ne sont pas mentionnés pour les années allant de 1636 à 1648. Par contre, on note une forte progression des décès dans les années 1634 et 1635 où nous atteignons plus de 120 décès dans l’année quand pour les années 1649 à 1651, la moyenne des décès est de l’ordre de 15 décès annuels. (En 1635, le registre des décès montre une forte augmentation à partir du mois d’octobre, remplissant alors plusieurs pages.)
On peut donc ajouter foi à l’acte notarié concernant Claudon Gutnach sur cette année 1636 où « la mortalité régnait très fort à Thionville », mortalité qui avait commencé à augmenter dans les années 1634/1635. Il même probable que si les registres de décès n’ont plus été tenus entre 1636 et 1649 , cela soit imputable en partie à cette épidémie de peste et à ses suites.
Il est certain que tous ces morts ne furent pas inhumés dans les caveaux de l’église paroissiale mais probablement portés au cimetière Sainte-Suzanne à Saint-François où se trouvait la chapelle dite des lépreux.[1]

Source: ADM Notaire Helminger-Fourot 3E7543
 

[1]Voir mon ouvrage « Histoire de l’ancienne chapelle des lépreux » 2017

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