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thionville 17eme siecle

1675 – Thionville – Dominique Clerff dragon de Thionville

Publié le par Persin Michel

Il se trouve que je viens de trouver dans les minutes du notaire thionvillois Baranzy, deux petits actes qui sont une suite au testament de Dominique Clerff, dragon dans la compagnie du sieur de La Roche.

 

Le 7 février 1675 :

 

« Anna Weiss [1], veuve de Jean Jacobgang,s’est remariée avec Antoine Clerff, le père de Dominique Clerff. 

Elle reconnaît devoir à Lambert Driou, également dragon dans la compagnie du sieur de La Roche, une somme de 6 écus blancs [2]qu’il lui a prêtés pendant son court veuvage. Elle promet de le rembourser à la Saint-Martin à venir, maintenant qu’elle est remariée. »

 

Le 27 février 1675 :

 

Un autre acte nous apprend que Dominique Clerff, dragon dans la compagnie du sieur de La Roche, n’est pas mort pendant la campagne de de 1674 puisqu’il reconnaît dans cet acte avoir une dette de 40 écus blancs envers François Clerff [3], maître cordonnier à Thionville, dette qu’il lui remboursera dès que possible et qu’il garantit sur ce qu’il est susceptible de recevoir de la succession de son père ou de sa mère ou de successions collatérales en sachant qu’il a révoqué la donation pour cause de mort faite envers Antoine Clerff, son père. 

 

Voilà cette petite affaire close pour l’instant.


[1]Ou encore Anne Blanche !

[2]1 écus blancs ou rixdallers vaut 3 livres tournois donc ici 18 livres tournois

[3]Probablement un oncle

Dragons belges

Dragons belges

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1676 et 1751 – Thionville- Fortifications - Contrat pour la couverture des magasins du roi et Mémoire sur le couronné de Yutz

Publié le par Persin Michel

Moi, Pierre l’Henriette, garde des magasins de l’artillerie pour le service du roi à Thionville, ayant eu commission particulière à cet effet de monseigneur le contrôleur général de l’artillerie d’une part et Jean Bouzin, maître recouvreur audit Thionville d’autre part. 
Nous avons conclu et déclaré avoir fait la convention suivante :
Le sieur Bouzin promet et s’oblige pour les six années à venir, consécutives et se suivant, de réfectionner et entretenir à ses frais tant en tuiles qu’en ardoises, toutes les toitures des magasins de la « tour aux pulces », de la grange du roi, de la vieille porte et de la porte du château à Thionville, de telle sorte et manière qu’il n’y reste aucune gouttière sur les toits desdits magasins pendant le terme des six années, afin qu’ils soient toujours à sec.
L’entretien de toutes les toitures et gouttières par le sieur Bouzin fera qu’il remplacera les tuiles ou ardoises cassées sur tous les toits et pour cela il recevra 60 livres tournois chaque année, payable de 3 mois en 3 mois.
Il ne devra rien faire aux charpentes qui sont à la charge du roi et en cas de grosses réparations, autres celles liées aux tuiles ou ardoises, soit les clous, la chaux, le sable et les lattes, qui arrivent par orages, grêle, tempête, il ne faut pas que les travaux excèdent 3 pieds carrés [1], sinon elles sont à la charge du roi.
Le présent contrat est signé le 1erjanvier 1676 et le sieur Bouzin s’engage sur ses biens mobiliers et immobiliers propres.
 

[1]1 pied carré = 0,10 m2

1676 et 1751 – Thionville- Fortifications - Contrat pour la couverture des magasins du roi  et Mémoire sur le couronné de Yutz
17 Février 1751 -  Mémoire sur la fortification de Thionville
Voici le préambule d’un rapport rédigé par l ‘ingénieur Lachèse [1]sur la fortification de la ville et qui commente ici les raisons de la construction de la couronne sur les hauteurs de Yutz. L’année prochaine nous verrons le rapport dans son entier.
« Thionville est située sur la Moselle à 6 lieues [2]de Luxembourg, duché dont elle a fait partie.
A 5 lieues de Metz, dont elle dépend tant pour le commandement que pour la juridiction.
Elle n’était autrefois fortifiée que fort simplement, mais depuis l’année 1727, le roi a augmenté ses fortifications dans presque tout son circuit au point que si le côté de la Moselle répondait en force aux autres côtés de la place, elle pourrait être regardée comme une des plus forte du royaume. Cette partie de la Moselle a toujours été regardée comme défectueuse. Les eaux de la rivière devenaient extrêmement basses dans les arrières saisons et jusqu’au point de ne conserver que 3 pieds [3]d’eau dans son plus profond, elle devenait guéable dans presque tout son cours.
Le pont qui traverse la rivière n’était couvert que d’un petit ouvrage à corne de peu de résistance, ce qui a déterminé à l’agrandir et à en former une double couronne qui couvre tout le côté de la rivière. Cet ouvrage quelque beau qu’il soit, pêche par un point essentiel ; il a trop peu de capacité pour une bonne défense et ne procure aucun emplacement à Thionville qui en a très besoin et a été construit si bas que les eaux de la Moselle, lorsqu’elles débordent en interdisent l’entrée en passant au-dessus de la partie des parapets du chemin couvert qu’elles détruisent et emportent dans le fossé.
De ces défauts, se joint celui d’être soumise à la hauteur d’Yutz où dès le premier travail on pourrait établir des batteries qui en très peu de temps en aurait anéantie toutes les défenses et donne le moyen de s’en rendre maître aisément. Cela fait juger que le côté n’était pas en équilibre avec les autres parties de la fortification de Thionville et que se serait toujours le chemin qu’un ennemi habile prendrait pour se rendre maître de cette place et a fait former le dessein d’y travailler pour parvenir à la mettre dans cet équilibre de force.
On a rien trouvé de mieux que l’établissement d’un ouvrage dont le bastion du centre prit de la supériorité sut toute les hauteurs de Yutz et l’auteur de cette prétendue couronne d’Yutz n »a donné ce projet dans le dessin de ne pas aire voir l’objet de cette dépense aussi considérable qu’elle est réellement, espérant que le temps lui fournirait le moyen d’exécuter le projet de la jonction à la double couronne de la Moselle après que les deux fronts de la hauteur seraient exécutés. Il est trop habile pour avoir jamais pensé que les deux fronts puissent tenir lieu du nécessaire en cette partie et ne l’a point caché.
C’est sur ce principe qu’on a donné le nouveau projet et on ne peut disconvenir que la couronne seule serait un mauvais ouvrage de peu de défense dont la communication serait difficile et qui serait vue dans toute son intérieur par l’ouverture de sa gorge, donnerait à l’ennemi un emplacement plus commode que la nature ne lui donnait ci-devant pour établir les batteries nécessaires pour la ruine entière de cette double couronne.
De là il suit, que les ouvrages de la jonction de cette couronne à la double couronne sont indispensablement nécessaires qu’il doit se faire un canal de la haute à la basse Moselle traversant lesdits ouvrages capables d’écouler les eaux de la Moselle qui ne peuvent se décharger que de ce côté et empêcher les inondations fréquentes de monter à la hauteur où elles ont été le 21 décembre 1740.
Les avantages de cet ouvrage avec la jonction sont secondement de mettre le côté de la Moselle en équilibre et même des plus fortes que les autres parties de la Place, pour nécessiter à l’ennemi son attaque du côté de la plaine
3- De donner à Thionville tous les emplacements qui lui sont nécessaire tant pour loger la garnison que pour y établir tous les magasins de quelques natures qu’ils puissent être.
4 – Que le canal qui sera fait dans lesdits ouvrages, empêchera les inondations fréquentes dans le pays, les eaux de la Moselle ne montent plus aussi haut qu’elles y montaient journellement ce qui va être démontré dans la suite. »
 

[1]Voir la biographie résumée en fin d’article

[2]Une lieue terrestre représente environ 4,44 km

[3]1 pied = 0,326 m

1676 et 1751 – Thionville- Fortifications - Contrat pour la couverture des magasins du roi  et Mémoire sur le couronné de Yutz

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De 1673 à 1676 -Thionville-Hayange - Contrats divers

Publié le par Persin Michel

1675 – Hayange forge la Rodolphe - CDD de fondeur 
Le seigneur Rodolphe de la Roche Hullin [1], capitaine d’une compagnie de fusiliers francs à Thionville et maître de forge à Hayange d’une part et Nicolas Grisar maître fondeur résident à Longwy d’autre part.

 

(Photo : Vestiges du haut-fourneau de Dorlon de 1692 à Villancy près de Longuyon)
Lequel Nicolas Grisar a promis et s’oblige par les présentes envers le sieur de la Roche Hullin en qualité de maître fondeur pour une durée de six années qui se suivent à commencer au 1ernovembre 1675, à fondre toutes sortes de fer et à les aplatir comme les marchands le demanderont et que le sieur de la Roche Hullin en aura besoin.
Moyennant quoi, le sieur de la Roche Hullin paiera audit Grisar pour chaque mois la somme de 15 patagons, il devra aussi le loger, le chauffer et l’exempter des contributions, subventions et autres impositions qui pourront être mises sur la forge de Hayange.
Il devra aussi lui fournir autant d’ouvriers qu’il aura besoin pour fondre lesdits fer, lesquels seront payés par ledit la Roche Hullin qui devra aussi lui fournir le fer, le bois, le charbon et toutes les choses utiles sur les lieux sans que ledit Grisar ne soit obligé à autre chose que travailler. 
Ledit de la Roche Hullin promet en plus de payer au frère dudit Grisar pour chaque mois 6 écus blancs, pour travailler à la fenderie. De plus il a été accordé entre les parties qu’au cas où le sieur de la Roche Hullin n’aurait plus à fondre pendant quelques temps, il permettrait audit Grisar d’aller fondre chez les autres maîtres de forges pendant que le sieur de la Roche Hullin amassera du fer à fondre. Pendant le temps où ledit Grisar travaillera chez d’autres maîtres de forge et du jour qu’il partira de la forge d’Hayange avec ses gens jusqu’au jour où il reviendra à la forge de Hayange, ils ne seront pas payés par le sieur de la Roche Hullin.
Quand il travaillera à la forge de Hayange avec son frère aux taillands [2]et autres travaux de fenderie, ils seront payés comme des travailleurs ordinaires.

 

En foi de quoi tous s’obligent sur leurs biens personnels.

[1]De la famille de la Roche Girault qui fut seigneur de Bettange . Rodolphe de la Roche Hullin fut par la suite aide major et capitaine des portes de Thionville. Il avait construit une maison mitoyenne des soeurs clarisses de Thionville (actuel Hôtel de ville). C’est lui qui a fondé les forges de Hayange sur la Fensch en 1660.Il est mort en 1685 laissant 3 filles. C’est leurs descendants qui faillis vendirent en 1704, les forges à Martin de Wendel, fils de Christian de Wendel, lieutenant de chevaux légers de Charles IV de Lorraine.

[2]Les taillands étaient des roues tranchantes mues par la Fensch, servant à couper et fendre les fers plats. 

1676 – Thionville – Contrat d’apprentissage de cordonnier-tanneur
Le long de la rivière Fensch existait plusieurs moulins et usines qui tiraient parti de sa force motrice. Nous venons de voir les forges d’Hayange, il en existait aussi plus en amont de la rivière, vers Fontoy, entre-autre celle de « Gustal ». Son maître fondeur s’appelait Jean Pierre, il était employé également par le sieur de la Roche Hullin.
Ce Jean Pierre avait un fils qu’il prénomma Jean Pierre comme lui. Les forges de l’époque n’étaient guère rentables et les faillites se succédaient, le métier de fondeur était difficile.
Aussi Jean Pierre, le père, voulu pour son fils Jean Pierre, un métier plus facile ayant peut-être plus d’avenir car moins sujet aux aléas économiques. Il résolu donc de mettre son fils en apprentissage à Thionville chez un maître cordonnier-tanneur, Noël Citreu. [1]  

 

                                  (Ci-dessus un cordonnier parisien au 18èmesiècle)
Le contrat stipulait que l’apprentissage durerait trois années, le maître s’engageant à loger, nourrir et blanchir l’apprenti et de le traiter humainement. Les habits et le linge de corps restant à la charge des parents. Lesdits parents paieront 20 écus blancs à savoir la moitié dans 8 ou 15 jours suivant la signature dudit contrat et le reste dans 18 mois.
Les parents s’engagent aussi à payer le droit au métier, quant à l’apprenti, il s’engage à bien apprendre et de son mieux le métier, de faire savoir au maître tout ce qu’il doit savoir sur son ouvrage et de ne pas s’absenter, ni servir ailleurs durant les trois années de son apprentissage. En cas de fugue ou de fuite [2], il sera recherché et quoi qu’il en soit, il devra obéir à son maître dans tous les choses qu’il lui commandera.

Le maître et les parents s’engagent sur leurs biens mobiliers et immobiliers réciproques et à bien respecter le présent contrat.


[1]A Thionville les cordonniers exerçaient aussi le métier de tanneur au sein de la même corporation de métier. Noël Citreu s’orthographiait aussi « Citron » et l’intéressé signe « Sittry »

[2]Il n’était pas rare à l’époque que les apprentis souvent très jeunes, (16 ans voir moins) devant les rigueurs du métier et l’inhumanité des maîtres se sauvent pour quelques jours ou pour toujours partant sur les chemins ou avec une armée de passage.

1673 – Thionville – Contrat d’apprentissage de chirurgien

 

Le sieur Antoine Avignon, maître chirurgien à Thionville, promet de prendre, recevoir et garder en son logis pour deux années qui se suivent à compter du 1erseptembre 1673, le nommé Guillaume Jadin, fils légitime du sieur Nicolas Jadin, vivant, maître chirurgien en cette ville et de la dame Broquard sa mère, présenté au service par Edmond Weyrich son beau-père. 

(Ci-dessus: extrait d’un tableau de Théobald Chartran, peint vers 1888, montrant
le chirurgien Ambroise Paré [1]au siège de Metz en 1552)
Ledit Avignon promet de lui montrer pendant deux années l’art de la chirurgie sans rien lui cacher de cette science et de le rendre capable au bout des deux années d’exercer cet art.
Pour cet apprentissage, ledit Weyrich a donné au sieur d’Avignon la somme de 30 rixdallers [2]payable en trois fois, soit 190 écus blancs dès à présent puis 10 écus blancs à la Saint-Jean prochaine et encore 10 écus blancs à la fin des 2 années d’apprentissage.
Si l’apprenti Guillaume Jadin, quitte sans raison légitime son maître, tout ce qui aura été donné restera acquis au sieur d’Avignon.
Guillaume Jadin se soumet à son maître d’apprentissage et au sieur Weyrich son beau-père et fera tout ce qu’il lui sera possible de faire pour bien apprendre. Son maître, Antoine Avignon promet en outre de bien le traiter en bon père de famille, sans rudesse ni aucune voie rigoureuse.
Au bout des deux années, son maître promet de lui donner congé par écrit signé de lui-même et de deux autres anciens maîtres du corps de métier.[3]
Chaque partie s’engage sur leurs biens mobiliers et immobiliers.
 

[1]Ambroise Paré (1510-1590) fut un anatomiste et chirurgien « militaire » célèbre qui mis au point la ligature des artères en lieu et place de la cautérisation par la brûlure qui tuait beaucoup de blessés.

Maintenant, il est certain que les chirurgiens thionvillois de l’époque n’eurent jamais un bien grand niveau d’expertise, certains sont restés célèbres à Thionville principalement pour leur mauvaise réputation.

[2]Où l’on voit que 30 rixdallers correspondent à 30 écus blancs soit 90 livres tournois de France

[3]Deux années pour apprendre le métier de chirurgien, trois années pour devenir cordonnier-tanneur, avec en plus une lettre écrite de fin d’apprentissage valant passeport dans la profession.

1667 – Thionville – Contrat d’apprentissage de boucher

Le 23 août 1667, Bastien Louvain de Thionville et Claude d’Arc, maître boucher de la même ville s’engagent en ce qui suit :

Le sieur Claude d’Arc, maître boucher de Thionville, s’engage à recevoir le fils de Bastien Louvain prénommé Pierre, âgé de 16 ans environ, comme apprenti boucher pendant trois années. Il promet de bien lui montrer fidèlement et sans rien lui cacher le métier de boucher et cela pendant trois années qui se suivent.
A la fin des trois années, il promet de lui donner ses lettres d’apprentissage et un habit valant 6 écus blancs.
En contrepartie son père Bastien Louvain donnera audit Claude d’Arc une maldre de moitange [1]chaque année, soit au bout de l’apprentissage, 6 maldres.[2]
Si le jeune apprenti, Pierre Louvain quitte avant la fin de son apprentissage, toutes les maldres données seront acquises par le sieur Claude d’Arc, alors le jeune Pierre Louvain pourra s’engager avec d’autres maîtres de la ville.
Pierre Louvain promet de bien fidèlement apprendre le métier de son maître et de lui obéir en tout.
Le présent contrat est fait en présence des témoins Jean Guénard et Jean Jayer et sur l’engagement de leurs biens réciproques.

 

 

[1]La maldre de moitange pèse à Thionville 297 livres de grains mélangés 

[2]Il était assez rare que l’apprentissage soit payé en nature de grains car cela nécessitait d’avoir un grenier pour le stocker. Toutefois, dans le cas des bouchers, nous avons vu que certains d’entre eux avaient des bêtes mises en élevage chez des fermiers pour les faire engraisser (Cran de chastel). Dans notre cas, l’apprentissage est payé en nature de grains, du moitange, soit un mélange de grains hors froment qui servait alors à nourrir les animaux pendant généralement deux ou trois années.  C’est à dire que ce boucher, Claude d’Arc, assurait par l’enseignement du métier à un apprenti, la nourriture de ses bêtes et leur engraissement avant l’abattage.

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Thionville – Confréries et corporations (5ème partie)

Publié le par Persin Michel

Dans l’article précédent, j’ai évoqué l’encadrement d’une fenêtre actuellement au musée de la ville, datée de 1590, comportant deux motifs évoquant un corps métier. Pour moi le corps de métier représenté est celui des tisserands puisque les motifs sculptés sont une brosse à carder et un peson ou poids de métier à tisser. 
On voit sur cette gravure ancienne, deux métiers à tisser de drapiers où l’on voit clairement les pesons ou poids destinés à maintenir tendu, respectivement, les fils de trames et la partie du drap déjà tissé.  
Je viens de retrouver aux archives départementales de la Moselle un acte résumé ci-dessous : (ADM 3E7539 Fourot)
« Le 22 janvier 1669, les maîtres du corps des drapiers de Thionville, Nicolas Heizeler dit l’ancien et Friedrich Haus dit le jeune, se sont réunis pour décider de mettre à bail pour 6 années à l’honnête Abraham Aubertin, maître drapier lui aussi, la maison appartenant au corps de métier des drapiers qui se situe à Thionville, non loin de la grande église paroissiale… »
Cette maison du corps de métier des drapiers se trouvait donc non loin de l’église paroissiale d’alors qui était située sur la place devant l’actuelle église Saint-Maximin.
Nous savons que cet encadrement de fenêtre qui se trouve au musée de la ville aurait été trouvé au N°7 de la rue de la tour soit très proche de l’ancienne église paroissiale, donc de l’église Saint-Maximin actuelle. (Voir sur le plan ci-cdessus de 1754)
Il y a donc de fortes probabilités que cette fenêtre ait été celle de la maison du corps de métier des drapiers [1]de Thionville ce qui explique les deux motifs sculptés sur cette fenêtre, quant à la date de 1590 qu’on y voit, elle correspond bien au style des arcatures qui y figurent. Il faut savoir que le corps du métier de drapier à Thionville est identifié dans la ville depuis 1469.[2]
 

[1]Les métiers de tisserand et de drapier étaient très liés professionnellement.

[2]Grâce aux livres de comptes de la ville.

Le premier dénombrement de la population de Thionville date de 1611, il nous donne le nom des 18 drapiers exerçant en ville : (Sous réserve de l’orthographe)
Peter Keiser – Jean Muller – Jacob Kirsch – Georges Kontz – Jacob Brandenburger – Gaspard Oswald – Hans Niclaus – Jean Flam – Gaspard Hellinger – Jean Kremer – Jeronimus Landtmeyer -Peter Schadenbourg – Nicolas Mentena – Jean Trute – Peter Hettinger – Jean Gascher – Hans Georg – Hans Steil
Nous pouvons encore tirer de cet acte, la confirmation de ce que j’avançais dans mes articles précédents : Pour l’ensemble des corps de métiers de Thionville, la possession d’une maison de métier était la règle commune, tout comme la possibilité de louer ces maisons à des membres du corps de métier et même à des particuliers afin d’en tirer parti.
Venons-en maintenant aux boulangers, fort nombreux à Thionville [1], ils étaient comme les autres métiers organisés en corporation. On conçoit aisément qu’ils avaient une place prépondérante dans la ville, le pain étant par essence le premier aliment des habitants.
Depuis toujours la fabrication du pain était une occupation essentiellement domestique et ménagère. Quand arriva la féodalité et les grands domaines religieux, abbayes et couvents, le besoin se fit sentir de produire des pains en plus grand nombre pour subvenir aux nombreuses personnes qui vivaient dans ces domaines, moines et civils, officiers et serviteurs des seigneurs. On construisit donc des fours collectifs à même de répondre aux besoins. Les abbayes et certains couvents eurent leur propre four et les seigneurs firent construire des fours communs à tous les habitants dont le fonctionnement fut calqué sur celui des moulins dits banaux. L’utilisation de ces moyens de production fut assujettie à une taxe ou redevance, dite de banalité.  
Toutefois, ces bâtiments spécifiques, moulins et fours qui avaient nécessité de gros efforts financiers pour leur construction réclamaient aussi un entretien régulier par des artisans spécialisés. De plus, à chaque guerre, siège ou conflit local, ils étaient les premiers bâtiments à être endommagés, voire détruits, ce qui impliquait leur reconstruction ou réparation de la part du seigneur. Celui-ci, souvent désargenté, peinait à exécuter les travaux, aussi de nombreux fours et moulins restèrent à l’abandon pendant des années. Pendant ces périodes, les habitants cuisaient le pain chez eux, ce qui était formellement interdit. Devant ces difficultés les seigneurs essayèrent de se débarrasser de cette charge en la transmettant à la communauté, ville ou village.
Ce fut le cas à Thionville où nous savons qu’un four banal existait déjà en 1239, le propriétaire étant alors le comte de Luxembourg qui possédait également les moulins de la ville. Ceux-ci furent donnés, moyennant finance à la ville en 1438 et 1462, respectivement par Guillaume de Saxe [2]et Philipe II de Bourgogne [3]alors duc de Luxembourg. Le four banal fut donné [4]à la ville en 1577 par Philippe II d’Espagne [5].

 

Dès la fin du 16èmesiècle, les moulins et le four de Thionville furent communaux et affermés à des particuliers moyennant redevance ou canon annuel, les réparations et l’entretien étant à leur charge.
 

[1]17 au dénombrement de 1611 et encore 15 en 1818

[2]Qui était le gendre d’Elisabeth de Goerlitz

[3]Dit « Le Bon » (1441 – 1467)

[4]Donné contre du bon argent sonnant et trébuchant ! 

[5]Fils de Charles Quint (1555- 1598)

A cette époque, le métier de boulanger n’existait pas encore, il y avait un meunier qui produisait la farine et un préposé au four banal ou communal chargé de cuire le pain qu’avait façonné chez eux les particuliers. Toutefois dans les abbayes, certains couvents importants, dans les armées, dans les grosses villes ou bourgades partout où la production était importante, existait un préposé à la préparation de la pâte et au façonnage des pains. (Ci-dessous - Blason des boulangers de Paris)
Le métier de boulanger était né [1]et prospéra de façon importante en relation très étroite avec celui de meunier de telle sorte que rapidement leurs familles s’allièrent. Il est courant à Thionville de trouver des familles de meuniers alliées à des familles de boulangers et cela sur plusieurs générations.
Rapidement ces familles qui maîtrisaient une partie de la chaine de production : Farine, préparation, façonnage des pâtes et cuisson, voulurent maîtriser l’ensemble du processus en y intégrant la production des grains, froment et seigle. 
Ainsi les boulangers les plus riches de Thionville achetèrent des métairies à grain dans les villages alentours, marièrent leurs filles aux meuniers de la ville et purent contrôler le l’ensemble de cette chaîne alimentaire.
Le corps de métier des boulangers englobait également les pâtissiers de la ville. 
A cette époque leur patron était Saint-Michel [2], Saint-Honoré viendra plus tardivement.
Déjà au dénombrement de 1611 nous trouvons à Thionville 17 boulangers :
Jean Undrich – Enders Ventsch – Michel Oettringen – Niclaus Asselborn – Michel Reuher Martin Oetringer – Niclaus Steffen – Gaspar Guttnacht – Antoine l’Angelois – Gabriel Wardel  Daniel Becker – Nicolas Stroesgen – Jean Prost – Philips Becker – Matthéis Weber - Peter Straby – jean Deutsch
Une transaction passée le 4 novembre 1682 entre ce corps des boulangers et Jean Gillot
directeur de l’hôpital de Thionville nous apprend que celui-ci a vendu tous les grains se trouvant dans les magasins et les greniers du roi, au corps des boulangers de la ville. Il ne gardera par devers lui que pour sa nécessité. Ces grains sont vendus pour faire de la  farine puis des pains qui seront distribués sur les étals de la ville. Sur les greniers et dans les magasins du sieur Gillot, il y a 300 maldres[3]de grains qui seront vendus 31 escalins le maldre payable au fur et à mesure de la distribution. 
Cet acte liste l’ensemble des 22 membres du corps de métier de boulanger :
Antoine Bahr – Nicolas Henry – Sibile Gulden – La veuve de Robert Mathieu – Pierre Beuren Georges Maurice – Oswald Lige – Nicolas Mathieu – Jean Schouder – Antoine André – Sinon Rosar – Michel Wolkringer – Jacques Henry – Marie veuve de Veirich – Nicolas Propst – Gille Plomb – Claude Henry – Pierre Algringer – Denis Julien – Bernard Claud – Edmond Veirich La veuve André.
 

[1]Les pains réalisés étant ronds sous forme de boules, on les appelait «boulenc » en picard, ce qui donna par la suite boulanger.

[2]Ou éventuellement Saint-Gabriel ou Saint-Raphaël mais à Thionville c’était Saint-Michel où existait une chapelle dédiée à ce saint, la chapelle de l’ossuaire.

[3]Le maldre de Thionville contient 8 bichets de blé soit 2 hectolitres 20 litres 50

Au fil des documents nous trouvons les noms suivants :
En mai 1681 Pierre Beuren
En 1681, Georges Maurice et sa femme Marguerite Gérard vend à Sébastien Henry une maison rue brûlée devant le magasin où sont les moulins à bras pour 250 écus blancs.
En novembre 1681 Jérosme André et Antoine André marié à Marie Beuren où nous voyons déjà une alliance entre la famille André, meunier et boulanger et la famille Beuren.
En juillet 1684 Nicolas Mathieu
En avril 1692 Jean Vanderpoel – Scharff et Maréchal qui feront le pain de munition.
En septembre 1707 Félix Will boulanger et pâtissier
En avril 1728 André Blondin marié en seconde noce à Anne Françoise Herman dont le père André Herman était boulanger. André Blondin fut inhumé dans la chapelle Saint-François ou des lépreux à Thionville[1]
En janvier 1738 Nicolas Decker
En avril 1754 Pierre Mouzeler marié à Anne Confes ou Conseil
Voilà un aperçu de quelques noms de boulangers trouvé au fil des archives mais je voudrais retenir ici un seul nom, celui de Pierre Beuren [2], maître boulanger de Thionville en 1680 car il est représentatif [3]des boulangers de Thionville.
Il est probablement né vers 1629, soit avant que Thionville ne devienne française, au début de la guerre de Trente ans. Vers 1650, il va épouser Jeanne Pierre fille de George Pierre maître tonnelier à Thionville.
Dans les années 1660, il aura de ce mariage une fille, Marie, qui épousera le 25 novembre 1681, Antoine André, meunier du moulin de « Daspich » [4], lui-même fils de Jérôme André, meunier au même moulin, et Jeanne Louis. Marie André décèdera le 3 décembre 1702 à « Daspich » âgée de 42 ans.
Il aura encore une autre fille puis le 30 mars 1677 un garçon qu’il prénommera Pierre et qui deviendra maître boulanger comme son père. Le 30 avril 1697 il épousera Marie Anne Petelot, dont le père était Cuny Petelot, distillateur. Les témoins du mariage seront Denis Petelot, cabaretier à Thionville et sa sœur Marie épouse d’Antoine André. Il serait décédé le 8 janvier 1713 à Thionville.
Pierre Beuren, père, semble avoir eu de nombreux enfants dont beaucoup sont morts en bas âge. Il se remariera à 60 ans, le 4 octobre 1689 avec une femme de 30 ans, Marie Künen que lui avait présenté Jean François de Gévigny, bailli d’épée de Thionville.
Il est décédé à la fin du mois de septembre 1693 à Thionville, sa fille Marie et son époux Antoine André associé à une autre de ses filles, Hélène, mariée à Jean Antoine Clein, major d’un régiment de dragons, demandèrent l’inventaire de ses biens.[5]

 

[1]. Voir l’histoire de l’ancienne chapelle des lépreux parue en 2017 par Michel Persin

[2]Ce nom dérive probablement de Bauer soit paysan en allemand.

[3]On peut le considérer dans le peloton de tête des plus importants boulangers de Thionville au 17èmesiècle

[4]On fait aujourd’hui Terville, car à cette époque ce moulin qu’on appellera le moulin Scholler ou moulin rouge était considéré comme étant à Daspich mais un décret de Napoléon 1ertranchera son appartenance à Terville.

[5]Le document est lu et expliqué en français mais aussi en langue germanique

En premier, nous savons qu’il a de bonnes relations avec ses collègues ainsi qu’avec l’ensemble des habitants.[1]
Il tient boutique dans une maison située à Thionville, rue des pères capucins, proche de la maison du lieutenant Cette maison se compose d’une cave, d’une boutique et d’une cuisine sur l’arrière, au-dessus de la boutique, il y a deux chambres hautes et au-dessus encore, les greniers. La maison mesure 3 mètres environ de façade sur la rue, c’est à dire la longueur de la boutique, elle fait 8 mètres de profondeur. Elle doit au roi, 2 chapons par an, payables à la recette du domaine.[2]
Il a acquis cette maison le 8 février 1669, de Jean Pierre Beuren, prêtre de Luttange et de Madeleine Ries veuve de Nicolas Beuren, adjudant au Luxembourg pour la somme de 280 écus blancs soit 840 livres tournois, plus 10 écus blancs pour les héritiers de Jean Pierre Beuren.[3]
Le 6 décembre 1692, soit peu de temps avant son décès, il va louer pour 4 années et 28 livres 10 sols annuelles, les deux chambres hautes de sa maison ainsi que la cave à George Florentin, jardinier de Thionville et à son épouse Tonelle Rozard.
 (Ci-dessous la marque du boulanger Rosard).

 

On apprend dans cet acte que ledit Florentin habite à ce moment une autre maison de Pierre Beuren qui se trouve rue de l’hôpital.
Au cours de sa vie, il a aussi formé des apprentis dont son fils Pierre et passé un grand nombre d’actes notariés divers, rebâtissant une grange en 1677 avec le sieur Brocquard échevin d’église. Vendant une rente sur les biens d’Adam Demuth à Jean Nicolas Bock, conseiller du roi, lieutenant particulier au bailliage et tant d’autres transactions diverses. Son inventaire après décès contient plus d’une cinquantaine d’actes notariés divers lui appartenant ou à sa famille dont certains documents sur parchemin datés du 16èmesiècle 1560, 1570, 1590… Où l’on apprend qu’il possédait de nombreuses terres à Elange et Terville dont une métairie de famille [4]appelée « Beurenhoff ».
A Elange, il possédait des terres à grains qui furent ensuite acquises par un autre boulanger, Antoine Blondin de Thionville dont le beau-père était boulanger également.
S’il ne savait pas écrire, il avait sa marque qu’il apposait sur tous ses actes, un bretzel ou craquelin que l’on retrouve sur une croix ou clavaire qu’il a fait réaliser en 1692 et qui se trouve aujourd’hui à Terville, dans le parc Chatillon.

 

 

[1]Car dans ses papiers lors de l’inventaire après décès, on retrouve très peu de procès, qui pourtant étaient fréquents à l’époque. Ainsi il était particulièrement proche des boulangers Veirich 

[2]Description faite à l’occasion d’un pied terrier de la ville demandé par un arrêt du conseil d’état du 24 avril 1689 et par l’intendant Chamol. La confection du pied terrier est supervisé par le lieutenant général et commissaire Clémery

[3]Pierre Beuren, le boulanger et Jean Pierre Beuren, le prêtre sont très certainement de la même famille, mais sans doute déjà éloignée.

[4]La famille Jean Pierre Beuren le prêtre de Luttange, mais qui fut au paravent curé d‘Inglange

Cette croix monumentale de type calvaire fut édifiée en 1682 par le sculpteur François Lapierre de Rombas. Elle se trouvait le long du ruisseau de Veymerange et fut jetée à terre par les prussiens en 1870. 
Restaurée par le sculpteur Erlange de Terville en 1880, elle fut rétablie au même endroit puis mise plus en sureté dans la cour du presbytère de Terville en 1900. (Photo ci-dessous)
Plus tard, elle sera placée dans le parc Chatillon, entourée d’une grille où l’on peut encore la voir. (Ci-dessous)

 

J’ai fait une description détaillée et retracé l’histoire de cette croix dans le livre « Terville, histoires retrouvées » paru en 2013 disponible à la médiathèque de Terville ou à la mairie.
Dans l’histoire de cette croix, je ne voyais pas d’explication à la présence de la statue de Sainte-Agathe sur le fût de la croix. Il semble bien que cette statue face référence à un certain Jean Agathe qui figure sur un acte de 1590 relatif à des rentes foncières à Elange que j’ai retrouvé dans l’inventaire après décès de 1693.
On retrouve bien chez Pierre Beuren, riche boulanger de Thionville, le fait de s’allier avec une famille de meuniers, ici la famille André et de posséder également une ou des sources d’approvisionnement en grains par la possession d’une ou plusieurs métairies, ici à Elange.
Ensuite l’argent était investi dans des maisons [1]terres agricoles, jardins, vergers [2]et des maisons soit en ville, soit dans les villages alentours. L’intégration sociale dans la ville se faisait au travers du commerce et des affaires diverses et par l’appartenance à une confrérie, ici Saint-Michel puis la confrérie du Rosaire [3], non spécifique aux boulangers mais regroupant tous les notables, marchands et artisans de Thionville.
 

[1]Ainsi Pierre Beuren possède à Thionville, outre les maisons déjà citées, rue des pères capucins et rue de l’hôpital, qui est la maison où il est mort et qui possède une grange et des écuries où l’on trouve une vache rouge et grise et 4 cochons lui appartenant. Cette maison n‘est pas louée, car il y habitait récemment mais l’écurie est louée au sieur Colman pour 19 livres. Pierre Beuren possède encore deux autres maisons : Une dans la grande rue, louée à Pierre Maurice, boulanger, pour 66 livres et une autre maison, les casernes d’un côté et Jean Grozellier, maître tisserand, de l’autre, louée à Georges pour 27 livres

[2]10 nouées de vignes à Guentrange, un jardin porte de Metz, une métairie à Beuvange-sous-Saint-Michel et une métairie à Terville les deux rapportant plusieurs maldres de froment, seigle et avoine mais aussi des pois

[3]En 1700 et 1706, Pierre Mouzeller, boulanger et Anne Conset ou Conseil font une donation importante à la confrérie du Rosaire dont le maître est le sieur Colles.

On voit également que certains boulangers prêtent de l’argent à des notables et dans le cadre de mes recherches sur le couvent des clarisses, j’ai pu noter que les clarisses de Luxembourg dont émane le couvent de Thionville, avait comme « bienfaiteurs » le corps des boulangers de Luxembourg.
En étudiant ces boulangers, on s’aperçoit qu’ils se fournissaient en farine aux moulins de Thionville, y compris celui de Beauregard et de Terville. Quand ces moulins ne fonctionnaient pas ou n’avaient pas assez de rendement, l’armée possédait des moulins à chevaux dans un magasin en la rue brûlée et de nombreux moulins à bras qu’il lui est arrivée de prêter aux boulangers pour moudre eux-mêmes leur farine.
Ainsi le 9 décembre 1768, l’hiver est rude et les glaces ont pris toutes les eaux depuis 15 jours aussi le procureur du roi fait distribuer de la farine aux boulangers venant des moulins à bras de l’armée.
Lors des manœuvres en ville ou autour de la ville, certains boulangers étaient réquisitionnés pour produire, moyennant finance, le pain de munition. Voir mon article sur le sujet dans le Miscellanées 2013/2014. (Aux archives municipales de la ville)
Il arrive aussi quelques litiges, ainsi le 29 octobre 1708, le corps des boulangers-pâtissier de Thionville va faire un procès à Jean Thiebault, cordonnier qui avait fait et cuit des pains pour deux soldats de la garnison qui lui avait donné de la farine. On remarque qu’il y a peu de litiges entre boulangers et qu’au final la corporation joue à plein son rôle d’intégration et de régulation.
Je vais terminer ici cet exposé sur les drapiers et boulangers de Thionville sous l’ancien régime, il nous restera à voir le corps des bouchers et la confrérie du Rosaire.
Bonne lecture à tous et à bientôt

 

Sources :

Notaires Thionvillois : Helminger et Fourot ADM 3E7538 3E7539

Terville, Histoires retrouvées – 2013 – Michel Persin

Réception d’un boulanger en 1707 à Thionville Miscellanées 2013/2014 aux archives municipales de Thionville ou dans ce blog. Taper "1707 boulanger"  dans la case recherche 

Le pain de munition à rechercher dans ce blog. Taper "Munition" dans la case recherche

 

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